Parti dirigé par un religieux : Talibé ou militant, le citoyen se reconnait
Les partis et mouvements politiques dirigés par des religieux poussent comme des champignons au Sénégal. Leurs membres ou militants se confondent à leurs talibés pour la plupart. Ces derniers dissocient leurs actions religieuses et politiques. Cela fausse les calculs et se vérifie lors des joutes électorales qui constituent le baromètre de popularité des partis ou mouvements politiques.
Ces partis et mouvements politiques dirigés par des personnalités religieuses ont souvent des membres ou militants qui se confondent avec leurs talibés, mais ils prétendent dissocier leurs actions religieuses de leurs activités politiques. Cependant, cette distinction peut parfois être floue, ce qui peut affecter les calculs politiques et la vérification de leur popularité lors des élections.
Le premier parti politique religieux fut celui de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy de Tivaoune. Troisième fils de Serigne Babacar Sy. Il est surnommé le «marabout intellectuel du Sénégal» du fait de ses études poussées, mais aussi de son long séjour en France.
Encouragé par Cheikh Ibrahima Niass de Kaolack, il crée le Parti de la solidarité sénégalaise (Pss), qui s’est opposé au président Léopold Sedar Senghor. En 1959, la contestation de résultats électoraux jugés «tronqués» par son parti et le parti Africain pour l’indépendance (PAI) lui vaut un emprisonnement.
De 1960 aux années 90 dans un continent africain dominé par les régimes politiques de parti unique, c’est sous le génie politique et l’impulsion du premier président de la République, Senghor, que le Sénégal, dès 1974, a instauré, lui seul en Afrique le multipartisme sur la base de l’idéologie politique encadrée : socialisme, libéralisme et communisme.
Et c’est sous le règne du président Abdou Diouf que des partis d’obédience religieuse ont vu le jour de façon exprimée. Cheikh Abdoulaye Dièye père de Cheikh Bamba Dièye , fut leader du FSD/BJ., Serigne Ousseynou Fall le Baye Fall, initia le Mouvement des citoyens pour une démocratie de développement (MDC), lors de la présidentielle de 2000.
Serigne Mamoune Niass, fils de Baye Niass fut leader du Rassemblement pour le peuple (RP), Serigne Modou Kara Mbacké crée le Parti de la vérité pour le développement (PVD) en 2004 se réclamant de la pensée de Cheikh Ahmadou Bamba. Le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) de Serigne Moustapha Sy fondé le 3 février 1998 est bien représenté au parlement avec la coalition Yewwi Aska wi et a participé à la présidentielle du 24 mars 2024.
pour PUR,
tout allé très bien sauf que le marabout est sorti le jour de la clôture de campagne pour confirmer ce que ceux les hésitants pensent (parti Dahira, parti tidiane, parti anti-tivaouane, parti champ de course, parti coquille vide enfin). finalement seuls les membres du Dahira ont voté Aliou mamadou dia comme en 2019 pour issa sall;
les moustarchides représentent donc 2.5% de la population en 2024 alors qu’ils étaient 4.5% en 2019. Le marabout perd des taalibés
autre erreur d’appréciation, PUR confond meeting et conférence religieuse. Pour un meeting normalement seuls les habitants de la localité sont invités (si c’est à Podor, pas besoin de faire le déplacement depuis tout le sénégal pour rejoindre Podor). La même foule suit le candidat partout au Sénégal, cela leur trompe gravement.
C’est exactement ce que j’ai dit à mes amis que ce sont juste les talibés qui suivent les caravanes du PUR et au moment du vote chacun va voter dans son bureau ce qui explique leurs 1 ou 2 voix dans les centres. Autre chose c’est qu’ au Senegal aucun tariha ne votera pour l’autre puisque chaque serigne est lui le vrai meilleur ami de Dieu et c’est donc à lui de gouverner