Pire : Comment le muezzin Bassirou Mbaye a été lynché à mort…(vidéo)

Bassirou Mbaye a perdu la vie dans une circonstance tragique. Il a été battu à mort par des habitants du village de Dieyène où il vivait également. Plus d’une dizaine de personnes dont l’imam et le chef de village ont été arrêtés pour les besoins de l’enquête.

Tout est parti d’un conflit entre les notables du village et la victime. La construction d’une mosquée est l’origine de cette mésentente. Bassirou Mbaye était l’entrepreneur du chantier du lieu de culte. Il était en même temps le muezzin. Mais une décision d’interdiction de la mosquée lui a été notifiée vu les relations tendues entre les parties.

La victime s’est alors engagée dans un autre projet. Il a entrepris de construire une école dans une parcelle de terrain lui appartenant. Il voulait aussi y ériger sa propre mosquée. Selon une source, les populations du village étaient contre ce projet. Elles ont menacé de s’en prendre au chantier.

Quelques habitants du village de Dièyène ont visité le chantier, ce lundi. Une altercation naquit. Bassirou Mbaye, s’étant opposé, est battu à mort. Un de ses fils Boubacar Mbaye a eu de graves blessures. Il est, présentement, admis à l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane.

Le drame est survenu à Pire, une commune dans le département de Tivaouane. Une enquête est ouverte pour élucider cette affaire, note le Quotidien.

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D’après L’AS, qui relate cette affaire dans son édition de ce mercredi, en plus d’être le muezzin du village, la victime était le maître d’œuvre de la construction du lieu de culte de la commune rurale. Il avait mis à disposition son terrain, coordonnait la collecte de fonds pour financer le projet et conduisait les travaux avec l’aide de ses enfants.

Mais au fil de la progression du chantier, les relations entre Bassirou Mbaye et beaucoup d’autres villageois se détériorent. L’AS ne précise pas les raisons exactes du clash, mais il rapporte que le point culminant a été atteint lorsqu’un groupe de fidèles lui a retiré la conduite des travaux de construction de la mosquée.

Babacar Mbaye s’exécute. Mais, il crée par la suite une école coranique et entreprend la construction de «son» propre lieu de culte, le tout sur la superficie restante du terrain de la mosquée en chantier.

Le chef de village arrêté

Les villageois, qui y ont certainement vu une provocation, lui demandent de fermer son chantier. Selon L’AS, lundi dernier, un groupe d’habitants menace de s’attaquer aux constructions s’il refuse de se plier à leur injonction. Le maçon fait la sourde oreille. Le lendemain matin, la menace est mise à exécution.

Une expédition punitive est organisée contre Bassirou Mbaye. Les assaillants, souligne le journal, étaient armés de pelles et toutes sortes d’armes blanches. Ils font passer à leur cible un sale quart d’heure.

La victime, mal en point, se traîne jusque chez son frère où il rend l’âme sur une natte posée à même le sol. Il avait perdu beaucoup de sang.

Son fils nommé Boubacar Mbaye s’en sort avec de graves blessures. Il a été conduit à l’hôpital de Tivaouane où la dépouille de son père a été acheminée par les pompiers, après les constats d’usage d’un médecin.

L’AS rapporte que pas moins de onze personnes ont été arrêtées par la gendarmerie, qui a ouvert une enquête. Parmi les suspects, le journal compte le chef de village, T. Dièye.

Avec Seneweb