Jeudi dernier, le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye a examiné le cas de Mouhamed Barry, accusé d’avoir volé le mouton de sa grand-mère, Binta Cissé, âgée de 90 ans. Le jeune homme, aidé de ses complices Talla Niass et Cheikh Ka, aurait dérobé l’animal au domicile de sa grand-mère vers 4 heures du matin avant de le vendre à la Seras. Selon les informations recueillies, Mouhamed Barry avait initialement demandé à sa grand-mère de lui offrir le mouton, mais elle avait refusé.
Devant le juge, Mouhamed Barry a reconnu les faits, affirmant que sa grand-mère lui avait promis le mouton. Talla Niass et Cheikh Ka ont corroboré cette version, expliquant qu’ils pensaient que le mouton appartenait à leur ami. Interrogés sur l’heure inhabituelle du vol, les deux complices n’ont pas fourni d’explications convaincantes. L’audience a été marquée par l’émotion de Binta Cissé, qui a fondu en larmes à la barre. Malgré la détresse de sa grand-mère, Mouhamed Barry et ses complices ont été condamnés à deux ans de prison, dont six mois ferme. Binta Cissé a déclaré avoir pardonné à son petit-fils et a demandé au juge de les relâcher, une requête qui n’a pas été suivie par le tribunal. « Je leur ai pardonné. Tout ce que je souhaite c’est que vous les relâchez », a-t-elle déclaré. L’affaire met en lumière la complexité des liens familiaux et les conséquences parfois dramatiques des actes commis sous le coup de l’impulsivité. « Kawtef » rapporte que la plaidoirie de la grand-mère n’a pas pu sauver le petit-fils.