Photo: Appel à la fin de l’hyperprésidentialisme en Afrique par des experts sénégalais

Le professeur Oumar Dia, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, et Alioune Tine, fondateur du centre de recherche Afrikajom Center, ont exprimé leur préoccupation concernant l’hyperprésidentialisme, le considérant comme une entrave à l’État de droit, particulièrement en Afrique.

D’après M. Dia, l’hyperprésidentialisme est une caractéristique des pays d’Afrique francophone. Il souligne le besoin urgent de corriger cette tendance, dans laquelle un président élu détient tous les pouvoirs sans aucune responsabilité.

Le professeur Dia insiste sur l’importance d’élire des dirigeants qui se fixent des limites pour prévenir toute dérive vers la dictature. Il appelle à des réformes institutionnelles pour mettre fin à l’hyperprésidentialisme. Ces propos ont été tenus lors d’un panel animé par M. Dia, à l’occasion de la présentation des actes d’un colloque d’Afrikajom Center, basé à Dakar.

M. Dia rappelle que des propositions contre l’hyperprésidentialisme avaient déjà été faites lors des assises nationales organisées par l’opposition et la société civile sénégalaise en 2008 et 2009.

Alioune Tine renchérit en critiquant le régime présidentiel exacerbé, caractérisé par une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul individu, le président de la République. Il dénonce un pouvoir personnel sans limites ni responsabilité, inarrêtable.

M. Tine propose une réflexion sur la manière de repenser ce modèle, qui semble avoir atteint ses limites en raison de l’instabilité, des violences et des coups d’État qu’il engendre dans la sous-région. Il suggère l’innovation par la réinvention d’un leadership collectif, basé sur une vision, des programmes, des principes et des valeurs largement partagés.

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