Le mouvement palestinien Hamas a annoncé dimanche avoir reçu de la part d’Israël une liste nominative de 1 468 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza. Selon une communication du mouvement rapportée par l’agence Anadolu, cette transmission est une première depuis le début des hostilités.
Dans un communiqué, le Hamas a précisé que la liste a été soumise à une vérification auprès des instances compétentes, confirmant le statut de la quasi-totalité des personnes, à l’exception de onze cas qui demeurent en cours d’examen. Le mouvement a déclaré tenir Israël « pleinement responsable de la vie de tous les détenus sous sa garde », évoquant des « atermoiements, des manœuvres dilatoires et de la manipulation » de la part des autorités israéliennes.
Selon nos informations, le Hamas accuse également Israël de pratiquer la « dissimulation forcée » d’autres détenus, en refusant de communiquer leurs identités ou leur nombre exact. Ces faits s’inscrivent dans un contexte plus large où, selon des organisations de défense des droits humains, plus de 10 000 Palestiniens seraient actuellement incarcérés dans les prisons israéliennes, parmi lesquels des femmes et des enfants.
Par ailleurs, depuis l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu le 10 octobre, le Hamas a procédé à la libération de 20 captifs israéliens vivants. Le mouvement a aussi remis les dépouilles de 27 des 28 captifs décédés, bien qu’Israël ait affirmé qu’un des corps reçus ne correspondait à aucun captif enregistré.
Depuis le début des opérations militaires israéliennes en octobre 2023, les attaques sur la bande de Gaza ont causé la mort de plus de 69 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, et provoqué des destructions massives sur le territoire.
