Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié de « très importante » et « historique » la reconnaissance de l’État de Palestine par plusieurs pays, dont des membres du Conseil de sécurité de l’ONU. L’annonce a été faite lundi lors d’une conférence des Nations unies sur la Palestine.
Lors de son intervention, M. Erdogan a félicité les pays qui ont reconnu l’État palestinien. Il a exprimé l’espoir que ces décisions accélèrent la mise en œuvre de la solution à deux États. Il a également dénoncé ce qu’il a qualifié de « massacre israélien à Gaza », affirmant que « aucune personne dotée de conscience ne peut rester silencieuse face à un tel génocide ». Pour le président turc, la cause palestinienne est désormais une question mondiale. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi plaidé pour la création d’un État palestinien, la qualifiant de « droit et non de faveur ».
Recep Tayyip Erdogan a appelé à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire sans entrave et au retrait des forces israéliennes de Gaza. Il a exhorté la communauté internationale à mettre fin à l’expansion des colonies en Cisjordanie, aux tentatives d’imposer un fait accompli à Jérusalem-Est et aux politiques visant à déstabiliser la région. Il a accusé le gouvernement de Benjamin Netanyahou de vouloir rendre impossible la création d’un État palestinien et de forcer les Palestiniens à l’exil. « Issu d’une société autrefois victime de l’Holocauste, le gouvernement de Netanyahou commet aujourd’hui un génocide contre des voisins avec qui il partage la terre et l’eau depuis des millénaires », a-t-il déclaré, selon l’agence Anadolu.
Selon le président turc, l’occupation et l’annexion israéliennes visent à tuer la solution à deux États et à exiler les Palestiniens, ce qui, selon lui, « ne sera jamais permis ». La reconnaissance de l’État de Palestine est un sujet d’actualité internationale.