Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a plaidé lundi pour la création d’un État palestinien, la qualifiant de « droit et non de faveur ». Il a lancé cet appel lors de la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine, qui s’est tenue à l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
M. Guterres a déploré l’impasse dans laquelle se trouve le conflit israélo-palestinien « depuis plusieurs générations », pointant du doigt l’inefficacité des efforts diplomatiques passés. « Le dialogue s’est essoufflé. Les résolutions ont été bafouées », a-t-il constaté. Il a réaffirmé son soutien à la solution à deux États, prévoyant « deux États indépendants, souverains, démocratiques et viables : Israël et la Palestine » coexistant pacifiquement, avec Jérusalem comme capitale partagée. Cette solution, a-t-il insisté, doit se baser sur les frontières de 1967 et les résolutions de l’ONU.
Le secrétaire général a condamné les attaques du Hamas du 7 octobre et la prise d’otages, tout en dénonçant « la punition collective infligée au peuple palestinien, la destruction systématique de Gaza et la famine imposée à la population ». Il a appelé à « un cessez-le-feu immédiat et permanent », à « la libération inconditionnelle des otages » et à « un accès humanitaire sûr et sans entrave ». La reconnaissance de l’État palestinien est un sujet d’actualité internationale.
Abordant la situation en Cisjordanie, Antonio Guterres a exprimé son inquiétude face à « l’expansion incessante des colonies, la menace d’annexion et l’intensification de la violence des colons », des facteurs qui, selon lui, compromettent les perspectives de paix. « La situation est intolérable sur les plans moral, juridique et politique. Nous devons nous réengager en faveur de la solution des deux États avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il martelé, ajoutant que le refus d’accorder le statut d’État à la Palestine encouragerait les extrémistes du monde entier. « Sans solution des deux États, il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient », a-t-il conclu, selon Anadolu.