Des milliers de partisans du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le principal parti d’opposition au Pakistan, se sont massés mardi à Islamabad. Leur objectif était clair : revendiquer la libération de leur chef et ancien Premier ministre, Imran Khan, actuellement détenu et confronté à des centaines d’accusations judiciaires.
La capitale a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de sécurité et les partisans d’Imran Khan, qui se sont rendus en nombre tôt dans la journée. Ces heurts, qui perdurent depuis trois jours, ont malheureusement causé plusieurs pertes humaines.
Le PTI, mobilisé sur la célèbre place « D-Chowk », a promis de maintenir sa position « jusqu’à nouvel ordre » d’Imran Khan lui-même. « Notre leader nous a toujours enseigné la paix. Nous resterons ici jusqu’à ce qu’il nous guide à nouveau », a affirmé Ali Amin Gandapur, chef du gouvernement du Khyber Pakhtunkhwa, aux manifestants réunis à Islamabad.
Cet appel à manifester, lancé pour dimanche, a vu des participants affluer de provinces voisines comme le Pendjab et le Khyber-Pakhtunkhwa, fief du PTI. Après un périple de plus de 48 heures, les manifestants ont finalement atteint les portes de la capitale.
Face à la persistance des confrontations, le gouvernement a fait appel à l’armée pour restaurer l’ordre et assurer le respect de la loi. Selon la chaîne locale Geo News, les forces de l’ordre utilisent gaz lacrymogène et balles en caoutchouc pour disperser les foules massées dans la « zone rouge » à Islamabad.
En pleine mobilisation, Bushra Bibi, l’épouse d’Imran Khan, a exhorté les autorités à cesser les tirs de gaz lacrymogènes, réitérant le caractère pacifique des manifestants. Cette demande a été diffusée via une vidéo sur le compte officiel du PTI.
Toute intrusion dans la zone rouge serait sévèrement réprimée, a averti Nasir Rzivi, chef de la police d’Islamabad. Pendant ce temps, le mouvement en soutien à Imran Khan a subi une couverture médiatique partiellement censurée depuis mardi matin, selon des rapports locaux.