On a obstrué son orifice vaginal jusqu’à son mariage…
Etant excisé une semaine après sa naissance, Jaha Dukureh explique « l’affreuse réalité de l’excision« .
Dès son tendre enfance, Mme Dukureh était destinée à son mari après que ce dernier a attaché un morceau autour de sa main.
« La pratique de l’excision est très populaire dans mon ethnie sarakholé. Dans la tradition sarakholé, on vous ferme l’orifice vaginal« , a-t-elle témoigné dans un entretien avec « L’Observateur ».
Après avoir perdu sa mère quand elle avait 14 ans, Jaha Dukureh était donnée en mariage, trois mois après. Avant même d’atteindre l’âge de 18 ans, elle a divorcé d’avec son mari et a pris langue avec l’ONG américaine, Equality Now qui lui a payé son déplacement aux Etats Unis où elle a continué à étudier.
« Beaucoup de personnes pensaient que j’étais la honte de la famille. J‘étais une affrontée« , a-t-elle poursuivi. Dans sa lutte contre l’excision, Mme Dukureh confie qu’on l’a « traitée d’ennemis de l’Islam« .
Après avoir convaincu le Président Yahya Jammeh de faire voter une loi contre l’excision, Jaha Dukureh a reçu plusieurs menaces et était attaquée verbalement, plusieurs fois par un Imam en Gambie.
« Cela me fait mal, parce que je suis musulmane, mon père est un Imam et j’ai appris le Coran« , regrette-t-elle.
Maintenant remariée avec deux filles et un garçon, Mme Dukureh demande aux « 200 millions de filles excisées à travers le monde de se lever pour dire NON« !