OFNAC : une nouvelle équipe face au dossier explosif QVS…

Après leur prestation de serment le lundi 22 décembre dernier devant la Cour d’Appel du Tribunal de Grande Instance de Dakar, le président Moustapha Kâ et les 11 membres qui composent la nouvelle équipe de l’Office National de la Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), ont pris officiellement service hier, au terme de la traditionnelle cérémonie de passation de témoin avec l’équipe précédente dirigée par Serigne Bassirou Guèye.

Pour cette nouvelle équipe qui hérite de la loi N°2024‐06 du 9 février 2024 modifiant la loi N°2012‐30 du 28 décembre 2012, avec un périmètre de compétences élargi, il s’agira de prendre la pleine mesure de l’impact de la grande corruption dans la gouvernance locale.

En effet, l’Office mis en place dispose de prérogatives étendues et peut se saisir d’office ou être saisi par tout citoyen, structure publique ou privée, mener des enquêtes, utiliser des techniques spéciales d’investigation, en accédant à toutes les informations, avant de transmettre ses rapports au procureur de la République.

D’après le journal « Le Témoin », c’est au moment de la mise en place de ce nouvel Office que l’un des dossiers avec un fort relent de grande corruption, trouve son épilogue. Nous voulons parler du dossier de QVS, une société détenue par des hommes d’affaires hollandais qui, depuis son avènement sur la scène publique, nage dans une illégalité flagrante, en défiant ostentatoirement les décisions de nos différentes juridictions, en intelligence avec des « nègres de service » tapis dans l’ombre et manœuvrant. La dernière décision de justice intervenue la veille de Noël et fortement relayée par la presse, mettant définitivement un terme à toutes les prétentions de la société QVS devant la SNV et l’astreignant à un paiement de 500 000 francs Cfa par jour de retard, bien qu’elle s’apparente à un happy end, interpelle nos gouvernants, principalement l’OFNAC.

En effet, comment comprendre qu’une société qui ne peut se prévaloir d’aucun titre de propriété, encore moins de permis de construire, puisse continuer, sans coup férir, à défier la justice ?

Pour rappel, QVS qui s’est installée illégalement sur un site régulièrement attribué à la Société Nouvelle Ville par décret d’utilité publique, fait l’objet depuis le 4 mai 2023, d’une mesure d’expulsion confirmée par une décision de justice définitive rendue le 31 ao*ut 2023, délai à l’issue duquel, elle devait libérer le site. La Cour des comptes dans son rapport définitif 2019‐2021 sur l’audit de la performance de la Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, a dénoncé l’installation de QVS sur ce site.

Après épuisement de toutes ses voies de recours devant les juridictions compétentes, un mandatement a été délivré par le Procureur général pour expulser QVS, au besoin manu militari, du site qu’elle occupe illégalement. Et à chaque fois, la mafia QVS manœuvre pour retarder ou annuler l’échéance.

Il est clair que la grande corruption implique véritablement des décideurs politiques et de hauts fonctionnaires qui, à dessein, manipulent les lois et les politiques publiques pour leurs propres intérêts, sans mesurer les dommages causés à la masse. Nul ne peut mesurer aujourd’hui les dommages colossaux causés à la SNV, depuis que la QVS a fait main basse sur ses terres. A l’ère du « jub, jubbaal, jubanti », l’OFNAC qui est un outil central de la politique de transparence de l’État, ne doit pas laisser passer cette forfaiture. C’est notre intime conviction. Le Témoin

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