Offense au chef de l’État : L’article 80, l’épée de Damoclès du Macky !

La problématique de l’article 80 fait encore parler d’elle au Sénégal, pourtant vitrine d’une démocratie tant vantée avec les deux (2) alternances démocratiques réalisées en 2000 et 2012. Une disposition de la loi que le pouvoir semble prendre telle une arme pour tenir en respect ses adversaires. Mais n’est-il pas temps de mettre en œuvre les réformes institutionnelles en rapport avec un président de la République en même temps chef de parti ?

Quelles limites face à l’institution présidentielle ?

Entre l’institution présidentielle et le statut de chef de parti politique, il y a certes un pas à franchir. Mais il est difficile, pour certains, de faire la part des choses, surtout lorsque le chef de l’État en exercice est en même temps, secrétaire général d’un parti. Signataire de la Charte des assises nationales, le candidat Macky Sall avait pourtant souscrit à cette réforme, avant de se rebiffer, au lendemain de son élection, le 25 Mars 2012. Bien que la Commission nationale des réformes institutionnelles (Cnri) naguère présidée par Amadou Makhtar Mbow, ait produit des recommandations dans ce sens. Affûté, Barthélémy Dias monte souvent au créneau pour dénoncer « l’acharnement, la persécution ou même les errements » du pouvoir, en précisant s’adresser à Macky Sall, leader de l’Apr. N’empêche, le flou reste entretenu sur le bien fondé de l’article 80 dans une démocratie où certes, tout ne peut être permis.

Paradoxale « réconciliation » nationale

Au moment où les différentes commissions mises en place dans le cadre du dialogue initié par le président de la République au lendemain de sa réélection, s’affairent pour trouver un consensus fort autour du processus électoral et sur l’impact des politiques publiques, des activistes et leaders politiques croupissent en prison. Et d’autres sont dans la mire répressive du régime actuel. Une situation qui, de l’avis de certains observateurs, ne facilite pas les bons rapports entre le pouvoir, l’opposition et la société civile. Même si jusque-là, l’article 80 qui consacre le délit d’offense au chef de l’État n’a fait qu’une seule victime, en la personne du journaliste Adama Gaye, récemment placé sous mandat de dépôt, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une épée de Damoclès sur la tête de tous ceux-là qui ont le réflexe « incontrôlé » de porter un jugement dévalorisant sur les humeurs et comportements du Président Macky Sall. Et pour cause, l’article est un fourre-tout qui peut toujours tomber comme un couperet pour sévir et casser de l’opposant et même du journaliste.

Fast-track vicié !

L’opacité dénoncée dans la gestion des ressources financières, foncières, pétrolières et gazières à l’orée du second mandat du président de la République apparaît d’ailleurs comme un cheveu dans la soupe. Notamment dans la gouvernance sous tendue par une volonté manifeste du chef de l’État, visant à accélérer les prises de décisions pour la satisfaction de la demande sociale, à travers une approche diligente de l’administration centrale. D’où la formation d’un gouvernement dit « fast track » qui fait malheureusement, face à des tensions de trésorerie mal dissimulées, du fait d’une gabegie que le président de la République a finalement reconnue, après 7 années de gestion, en termes d’achat de véhicules de l’ordre de 350 milliards FCfa et de facture téléphonique d’un montant de plus de 17 milliards FCfa. Outre la dette publique estimée à plus de 600 milliards FCfa qui plombe l’essor des entreprises nationales, quid des 7 000 milliards FCfa pompeusement annoncés et qui seraient obtenus au club de Paris ? L’affaire Aliou Sall – Frank Timis qui n’a pas encore révélé tous ses secrets et la radicalisation du camp d’en face sont déjà parties pour ôter le sommeil aux tenants du pouvoir.

5 COMMENTAIRES
  • maxam

    Ou est firawena.ou est saddam. ou est khaddafi et yaya diame

  • gainde

    Sa mageste Maky 1 er Bour d Sunugal

  • Ndaye

    Le problème c’est que le gens font tellement de problème a Macky qu’il ne lui laisse plus choix

  • Fatou

    faites confiance a notre président

  • Laland

    Bien sur qu’il peut prendre les pleins pouvoir on l’a élu pour ça

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