Une conférence internationale visant l’éradication du colonialisme se tiendra les 12 et 13 août 2024 à Abuja, Nigeria. Cette initiative est menée par la Society for International Relations Awareness (SIRA), un groupe de réflexion africain sur les relations internationales, en accord avec le programme des Nations unies visant la fin du colonialisme d’ici 2030.
Cette conférence s’inscrit également dans le cadre de la « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux » de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée par la résolution 1514 (XV) le 14 décembre 1960. La déclaration stipule que tous les peuples ont un droit inaliénable à la liberté, à la souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national. Elle souligne la nécessité de mettre fin rapidement et sans condition au colonialisme sous toutes ses formes.
Les Nations unies reconnaissent officiellement l’existence de 17 territoires non autonomes et depuis sa création en 1945, plus de 80 anciennes colonies regroupant quelque 750 millions de personnes ont accédé à l’indépendance, faisant passer le nombre de ses membres de 51 à 193.
La conférence réunira des représentants des territoires affectés, des pays administrant et supervisant ces territoires, ainsi que des experts, diplomates, et organisations de défense des droits de l’homme et des organisations internationales.
Les objectifs principaux sont de contribuer de manière programmée à la réalisation de la déclaration de l’ONU pour l’éradication du colonialisme d’ici 2030. Intitulée « Les peuples oubliés : Conférence internationale pour décoloniser le monde », l’événement sera présidé par M. Ibrahim Gambari, ancien président du Conseil de sécurité des Nations unies et ancien ministre des Affaires étrangères du Nigeria.
Le discours d’ouverture sera assuré par M. Lopez Riveria, leader du mouvement pour l’indépendance de Porto Rico, ayant passé 38 ans en prison. L’ambassadeur Oubi Bachir, représentant du Polisario en Europe, prononcera le discours principal.
Des représentants des territoires non autonomes et des pays au contrôle de ces territoires feront également des déclarations, et des présentations seront réalisées par diverses organisations et mouvements sociaux.
Owei Lakemfa et Oseloka H. Obaze, responsables de la SIRA, ont indiqué qu’un certain nombre de pays et organisations internationales ont déjà manifesté leur volonté de participer à cette conférence.