Niger : Levée de l’immunité de Mohamed Bazoum pour accusations de complot et trahison

Niger : Levée de l’immunité de Mohamed Bazoum pour accusations de complot et trahison

Le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, fait face à de graves accusations, notamment « complot d’attentat à la sécurité et à l’autorité de l’État », « crime de trahison », « faits présumés d’apologie du terrorisme » et « financement du terrorisme ».

La Cour d’État du Niger a pris une décision majeure vendredi, en levant l’immunité de Mohamed Bazoum, ce qui pourrait conduire à un procès pour le président renversé par un coup d’État militaire en juillet 2023. Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du pays, a annoncé que « la Cour ordonne la levée de l’immunité de M. Mohamed Bazoum ».

Les autorités de Niamey reprochent à Mohamed Bazoum d’avoir discuté par téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour solliciter une intervention armée pendant le coup d’État.

Depuis le 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum est détenu avec son épouse Hadiza dans des conditions spartiates à la résidence présidentielle. À l’issue de l’audience de vendredi, Me Ould Salem Mohamed, un des avocats de l’ex-président, a accepté la décision mais a précisé que le collectif d’avocats allait bientôt communiquer.

Il est également accusé d’avoir affirmé « avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence ». L’audience de vendredi avait déjà été reportée deux fois, et les avocats de Bazoum avaient dénoncé plusieurs entraves à la défense.

En décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait ordonné la libération de M. Bazoum, mais la demande n’a pas été suivie d’effet. Le Niger a quitté la Cédéao en janvier après avoir été sujet à des sanctions, lesquelles ont été levées le 24 février dernier.

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