Au moins 14 manifestants ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessés lundi à Katmandou, la capitale du Népal, lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Les protestataires dénonçaient la corruption présumée et la décision du gouvernement de bloquer les réseaux sociaux. Un couvre-feu a été imposé dans la ville suite à ces violences.
Sept manifestants ont succombé à leurs blessures au Centre national de traumatologie, dix autres se trouvant dans un état critique, atteints de blessures par balle à la tête et à la poitrine, d’après le Docteur Dipendra Pandey, cité par le Kathmandu Post. Plus de 20 personnes recevaient également des soins dans cet établissement. Trois autres décès ont été enregistrés à l’hôpital Everest, qui accueillait plus de 50 blessés, dont quatre dans un état critique. Enfin, quatre autres corps ont été transportés dans différents hôpitaux, sans que leur identité n’ait pu être confirmée pour le moment.
Les manifestants, principalement issus de la « génération Z », ont franchi les barricades et escaladé les grilles du parlement. Les forces de sécurité ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser la foule, initialement présentée comme pacifique par plusieurs médias et des images en ligne. Le mouvement de protestation s’est étendu à d’autres villes du pays, comme Pokhara, Butwal et Biratnagar.
Le gouvernement népalais avait annoncé jeudi le blocage de 26 plateformes en ligne, dont Facebook, Instagram, WhatsApp, YouTube, X (anciennement Twitter), Reddit et LinkedIn, pour non-enregistrement auprès des autorités. Le ministère de la Communication et de la Technologie de l’information avait accordé un délai de sept jours, à compter du 28 août, pour se conformer à cette obligation. Le blocage sera levé une fois l’enregistrement effectué, selon les autorités. Cette décision a été critiquée par le principal parti d’opposition.