Ndiaga Sylla : « Le Sénégal entre deux compétitions (Méditations) »

Au plus profond de sa cellule, il reste persuadé qu’il ne compétirait probablement pas à la présidentielle du 25 février 2024, convaincu de l’avoir déjà gagnée.

Nul doute qu’il est convaincu d’avoir défait un président sortant qui, sans avoir renoncé, ne participera pas aux joutes électorales tout en s’érigeant entraîneur, arbitre et juge de la var. Il réussit la prouesse de démasquer une administration qui, par manque d’indépendance, porte entrave au droit fondamental, élimine des acteurs du jeu politique trop encombrants avant l’ouverture de la saison, et jette le discrédit sur la commission électorale sensée reposer sur des critères de neutralité et d’impartialité afin de garantir la régularité et l’intégralité du processus électoral. Enfin, il a permis de déceler les tares du dernier rempart pour la préservation de l’Etat de droit, d’une justice censée être rendue au nom du peuple.

Tel un médecin, il parvient à identifier les causes du mal. Une maladie connue sous l’appellation de «crise de l’État de droit».

Par ailleurs, a-t-il misé à la fois sur des candidats anti-système et des modérés de l’ex-système en attendant le choix définitif ?

Il s’y ajoute des prétendants, anciens et nouveaux à prendre au sérieux, car la compétition se jouera cette-fois en deux temps. Toutes les licences ne sont pas encore validées, la commission ayant fini la première délibération, va convoquer les candidats pour les épreuves du second tour.

Certains ont quelques points à compléter tandis que d’autres doivent combler un gap énorme. Et l’on craint que l’examen soit difficile à passer puisque le risque de copies identiques, très élevé, entraîne l’élimination à cause de la règle de la mort subite qui réapparaît dans cette phase du match.

D’ailleurs, un couple de candidats indépendants surgit en stars et pour se positionner comme des révélations de la CAN (version présidentielle 2024) pour enrichir une compétition pourrait continuer à créer la surprise.

Il ne serait nullement insensé de se demander si le paramétrage du logiciel utilisé par le Conseil constitutionnel a réellement intégré les avancées obtenues lors du contrôle des parrainages aux législatives de 2022 telles que la recherche multi-critère et l’affection automatique des parrains à leur région de vote.

Au final, les nouvelles règles fixées par le Conseil n’ont-elles pas créé plus de problèmes qu’elles n’en ont résolu ? Or si les sages se bornent à une interprétation stricte, aucune requête ne sera examinée avant la publication de la liste des candidats et nulle correction ne sera apportée sur les résultats de la commission de contrôle sous l’autorité du Président du Conseil, ce qui ne devrait pas être le cas…

Voilà pourquoi, nous avions considéré qu’il n’était pas opportun de mêler les sages aux procédures techniques d’un système de parrainage si complexe alors qu’ils ne sont pas les gardiens du fichier électoral. Hélas, nous n’avons pas été entendus lorsque nous préconisions un système d’enregistrement et de contrôle instantané qui permette d’avoir une maîtrise sur les doublons externes.

Par conséquent, l’on ne saurait éviter un pareil scénario lorsque la moitié des électeurs parrainent près de 100 candidats, que certains de ces candidats après avoir opéré une bonne collecte la conserve à la bourse des valeurs et utilise leur stock d’élus alors que d’autres ont été contraints de s’abstenir jusqu’à frôler la forclusion…

Toujours est-il que les supporters ont hâte de connaître la sélection définitive retenue en vue de disposer de leur ticket pour les compétitions prévues l’une en Côte d’Ivoire en guise de confirmation de notre suprématie et pour l’honneur de la Nation, l’autre au Sénégal pour la restauration de l’Etat de droit, la consolidation de la démocratie, la préservation de la cohésion sociale et la paix.

En définitive, l’affiche est riche de deux compétitions que les fans observeront sportivement et politiquement dans le fair-play.

* Par Ndiaga SYLLA

16 COMMENTAIRES
  • Sileyediallo

    Vraiment vous nous pomper ĺair mr sylla chaque jour vous ete dans les resaux de grace fermer la un peu

    • Alioune

      @Sileyediallo toi le sale Guinéen fi sa morom nékoufi . Vas te laver sa khassaway vous étouffez notre beau pays avec vos milliers de naissances par week-end 😡😡😡😡😡

  • Jock

    Je comprends pas ce monsieur.
    Quel est son intérêt dans tout cela
    Di na mësa feegn moom.
    Kuy naan di nëbbu, bés boo tërëfee feegn

    • Sam

      Ndiaga c’est fini ça chercher un autre métier.

    • Talla Banou

      C’est un citoyen sénégalais il a le droit de donner son opinion et la devoir de l’éclaircir les sénégalais

    • Nabou

      Qui mo sofff waye

  • Amet

    Vraiment très pertinent monsieur Sylla

  • Leuz

    Patriote allez chercher récupérer vos cartes et acheter des armes pour s’ils veulent pas dégager et Focus

    • Badjene

      Expert de quoi il est ,Sénégal monekh il ya beaucoup de BOUBOU GOLO.

  • Saliou

    Quelle analyse terre a terre et impertinente d’un soit disant expert. Parler d’une chose tous les jours ne fait pas de vous un expert. Avoir des références académiques claires et une riche expérience sont nécessaires pour tout expert. Vous n’en avez pas.

  • Lamine Diop

    Quand on tapait sur les autres les Sénégalais applaudissaient.
    Un peu d’entraînement se disait Macky.
    Maintenant qu’il frappe à tout va on veut grincer les dents.
    Vous n’avez rien vu.
    Après les élections le Sénégal sera transformé en laboratoire grandeur nature de torture.qui fera pâlir Seckou Touré.

  • SENEGALAIS

    CE QUI ME CHOQUE DANS L L’HISTOIRE DE SONKO C EST QUE DES GENS QUI SE DISENT OU SE PRENNENT POUR DES INTELLECTUELS NE SAVENT PAS QU UN ETAT DE CONTUMACE EXCLUT DE LA SCÈNE POLITICIENNE (POUR SONKO) C EST 5 ANS

  • Lemzo

    Les masques commencent vraiment à tomber. Expert mon œil plutôt militant oui de l’ex….

  • laurent

    Il ne signe plus ‚expert en élections.‘ ce faux cul

  • Mass

    Mais c est quoi cette expertise orientée,vous etes un expert electoral ou un partisan de Sonko,parceque là franchement Mr Sylla vous n etes plus dans l impartialité.

  • simple citoyen

    Dans cette affaire sonko allons un peu au delà du politique et du juridique .

    Il ne faudrait pas que ce qui est arrivé à ousmane sonko soit nul et que ça passe pour pertes et profits .
    Il faudrait que cela serve de leçons aux jeunes de maintenant et de demain qui aspireront à devenir des dirigeants .

    Sans donner de leçons mais dire tout simplement qu il faut avoir un comportemnt peut etre pas irréprochage en tous points mais exemplaire et réfléchir sur tous ses actes , oû aller , quoi dire , meme quoi porter et autres quand on veut diriger .
    Associations , clubs sportifs ou culturels , syndicats , églises , mosquées , mairies , etre député ou président , les exigences sont les memes .

    Kou bouggueu djité dangay gatte tank (xam fooy déme ), gatte wax(xam loy wax té dou baré ) , yiiw thi jeuffine ak thi nékkine , sa yaram sett ak lii ngay soll sett té yiiw .
    Kou bougueu djité dangay wax lou bax , di deff lou bax , di déme fou bax , surtout en ces temps modernes oû tout est enrégistré , photographié , filmé et archivé .

    Une seule sortie nocturne et tout s écroule , tout s éffondre , l espoir s envole , s évanouit , disparait .
    Tous les efforts et sacrifices sont anéantis , tout devient cendres et poussiére .

    Guéne benne gouddi rék yakar bi yeupp tass , yalwane bi keuppou .

    Quel gachis !
    Oui en effet un vrai gachis incommensurable .

    Quand l instinct animal prend le dessus sur la raison on va immanquablement à la catastrophe.
    Ça ne fait pas un pli , amoul benne sikkii sakkaa .

    Li mome lou diara bayi xél dé .

    Si ceci peut servir rien qu à seulement un ou deux jeunes , ce sera toujours ça de gagné .

    Nguéne baalma akh .

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