Mort d’homme, Témoignage Guy M. Sagna : quelles solutions pour Rebeuss ?

A Rebeuss, Cheikh Ndiaye, 18 ans et Babacar Mané, 19 ans, sont décédés  dans la nuit du mardi 27 septembre, suite à une bousculade. Un drame, qui donne raison à Guy Marius Sagna, qui alertait récemment sur les dures conditions dans cette Maison d’arrêt de correction

Témoignage de Guy Marius Sagna…

A Rebeuss, pour le délit de fausse alerte au terrorisme, Guy Marius Sagna avait dénoncé une terrible maltraitance au sein de la prison.  Pour dire que ce lieu de détention pourrait être assimilé à l’enfer sur terre où la dignité humaine est bafouée par l’administration pénitentiaire de connivence avec les autorités étatiques.

En effet, l’activiste a déploré le comportement inhumain des gardes pénitentiaires de Rebeuss, qui « l’ont  déshabillé pendant une dizaine de minutes devant une vingtaine de personnes ». Il témoigne d’un traitement inégalitaire des détenus, « car certains pensionnaires ne subissent pas le même sort, bénéficient de privilèges dans certaines cellules ».

« Au même moment qu’ils m’ont dénudé, ils ont pris mes journaux,  pour les déchirer. Et quand je me suis mis à compter mes chéquiers, ils ont commencé à me menacer en m’insultant « , avait-il déploré.

Mort d’homme…

Ces traitements dégradants combinés à une surpopulation carcérale montrent à quel point la vie humaine est presque insignifiante dans cette prison, qui est la plus populaire au Sénégal.
Selon nos informations, ces deux (2) morts sont dues à un ventilateur, qui a produit des étincelles provoquant un mouvement de panique, une bousculade parmi les détenus. Et donc, il fallait s’y attendre lorsqu’on a une maison carcérale qui compte au moins 2 600 pensionnaires, alors que sa capacité d’accueil est de 600 détenus.

Fermeture et délocalisation…

La fermeture et délocalisation de Rebeuss n’est-elle pas devenue une exigence face à cette surpopulation carcérale ? C’est ce que préconise l’Association pour le Soutien et la Réinsertion sociale des Détenus. ASRED prône aussi la limitation immédiate des mandats de dépôts excessifs et le transfèrement de certains détenus vers d’autres prisons, pour désengorger la prison, la libération des déficients mentaux incarcérés à Rebeuss et dans les autres établissements pénitentiaires du Sénégal, le retour immédiat des magistrats qui sont en vacances judiciaires, pour diligenter les dossiers en instance.

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