La crise au Soudan du Sud semble de plus en plus aigüe. Le Haut Commissariat aux réfugiés informe que plus de 6000 personnes ont fui les conflits pour se réfugier dans le nord de l’Ouganda, dans la ville de Lamwo. Sur place, les personnes manquent de tout. Les humanitaires tentent de faire face à cette situation, tandis que les hostilités semblent se poursuivre au Soudan du Sud.
Ils ont fui les mains presques vides : certains ont juste eu le temps d’emporter un sac d’habits. A Lamwo, les réfugiés ont la possibilité d’être soignés par les organisations humanitaires. On leur donne notamment des barres énergisantes en guise de nourriture. D’après le HCR, qui leur porte assistance, ces personnes expriment des besoins assez vastes : il leur faut de l’eau, de la nourriture, un toit… Il faut donc envisager d’ouvrir un nouveau campement pour faire face à l’afflux de personnes.
« D’après les récits des réfugiés, cette attaque a été menée par les forces gouvernementales. Au moment où je vous parle, des gens continuent d’arriver. Je vois des gens avec leurs bagages sur leurs vélos. Donc la crise est toujours en cours et les gens continuent d’affluer vers l’Ouganda », indique Rocco Nuri, le porte-parole du HCR en Ouganda.
Difficile côté sud-soudanais, d’avoir des informations très précises sur la situation autour de Pajok. Cités par l’AFP, des témoins racontent avoir vu en début de semaine, des tanks des forces gouvernementales entrer dans la ville pour déloger les rebelles. Daniel Dickinson, le porte-parole de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud confirme que les affrontements se poursuivent. Ce responsable regrette que la Minuss n’ait eu accès que très tardivement au site, « l’empêchant de remplir pleinement sa mission de protection des civils ».
Avec Rfi