Migration clandestine : L’équipage d’un bateau encourt 8 ans et…

Les membres de l’équipage d’un bateau nigérian risquent 8 ans de travaux forcés et 5 millions d’amende chacun. Moustapha Mohamed, Ali Sono, Emmanuel Kanen, Moussa Ibrahim, Dione Odibe, David et leurs co-accusés ont comparu à l’audience de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Ils avaient embarqué clandestinement 13 personnes à bord d’un bateau. Le parquet a requis 8 ans de travaux forcés contre tous les accusés, dont le capitaine. L’affaire est mise en délibéré pour le 3 septembre prochain.
Marine française
15 étrangers accusés de migration organisée et de piraterie ont comparu devant la Chambre criminelle du Tgi de Dakar. Les faits qui ont valu à l’équipage, composé essentiellement de Nigérians et de Ghanéens, de comparaître remontent au 28 janvier 2015. Ce jour-là, la marine sénégalaise avait reçu des informations émanant de la marine française et concernant le bateau pirate « MV Dola », battant pavillon nigérian, » qui aurait commis une attaque sur un bateau chinois à Lagos. Lors de l’arrestation de l’équipage à Dakar, 13 personnes ont été trouvées dans la cale du bateau. Entendu, le commandant du navire a déclaré que ces personnes sont des resquilleurs. D’après les enquêteurs, les accusés ont trafiqué le radar et falsifié le système de localisation dans le but de commettre des actes de piratage non traçables.
Dénégations
Le Directeur des opérations, Moussa Amino, a démenti en bloc les accusations portées contre lui et ses hommes : «Nous n’avons jamais attaqué un navire en mer et n’avions pas d’armes ». En pleurs, un accusé supplie : « Après tous les efforts de ma famille pour le financement de mes études, je n’aurais jamais utilisé mes diplômes pour un piratage.»
Illégalité
Selon le substitut du procureur, aucun navire ne peut prendre la mer sans les documents de sécurité requis. Les accusés tombent sur le coup de la loi pour violence sur des personnes voyageuses. En plus, ils ont délivré de fausses informations pour commettre des actes de pirateries. Notre code en l’occurrence, doit être respecté pour la sécurité de nos eaux ». Jugeant l’amende obligatoire, le substitut a requis 8 ans de travaux forcés et une amende de 5 millions à l’encontre de tous les accusés étrangers.
Les avocats de la défense ont sollicité l’acquittement de tous les accusés en détention depuis plus de quatre ans. L’affaire est mise en délibéré pour le 3 septembre.