Me Assane Dioma Ndiaye au procès de Khalifa Sall: « Persister dans ce procès, c’est cautionner une parodie de procès »

Le Collectif des avocats de Khalifa Ababacar Sall ont boudé, ce mercredi, le procès de leur client. Lu par Me Khouraichy Bâ, cette décision est partagée par leur client, le député maire Khalifa Sall. Cette posture des avocats de Khalifa Sall est également appréciée par le défenseur des droits de l’homme, Me Assane Dioma Ndiaye. Pour lui, « les avocats de la défense sont dans la logique mais c’est la Cour qui n’est pas dans une logique juridique en remettant en cause des principes intangibles qui relèvent du principe Erga omnes ».

« Persister dans un procès où une juridiction des droits de l’Homme a déjà dit de façon irréversible que ce procès n’a pas été juste et équitable c’est cautionner une parodie de procès. Parce que il y a des principes aujourd’hui que nous partageons avec l’humanité: c’est la présomption d’innocence, l’interdiction de la torture, le droit au recours et l’interdiction d’une détention arbitraire. Et si une Cour comme la Cour de la Cedeao reconnait de telles violations, le procès ne peut plus continuer », a fait savoir le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme.

Et d’expliquer cette position qui lui parait normale: « le principe c’est que ce procès doit s’arrêter, les avocats ont tout fait. Ils ont soulevé des nullités qui auraient permis à la cessation de ce procès. Maintenant que le Président de la Cour a décidé de joindre ces nullités au fond, la Cour entend continuer le procès.  C’est qui est inadmissible parce que vous pouvez joindre au fond s’il y a des chances que ces nullités soient rejetées. Mais ces nullités étant d’ordre public et la violation étant reconnue de tous, il n’y a pas de raison de persister. Parce que il n’y a pas de fond sans la forme. Et si la forme est visée de façon irrémédiable, pourquoi aller au fond ? », se demande l’acteur de la société civile.

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