Maroc - Sahara Occidental : Le silence du président algérien Tebboune sur le dossier du Polisario face à la pression américaine

Un changement de ton a été observé dans la communication du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, concernant le dossier du Sahara. Selon des informations rapportées par l’Agence Afrique, lors d’une récente interview accordée à des médias locaux vendredi soir, le chef de l’État algérien n’a fait aucune mention du Front Polisario, du Maroc ou de la question du Sahara, contrastant avec ses déclarations antérieures.

Cette évolution dans le discours officiel algérien interviendrait dans un contexte de pression diplomatique exercée par les États-Unis. En juillet dernier, le président Tebboune affirmait pourtant : « Je n’abandonnerai pas les Sahraouis pour satisfaire certains et devenir ainsi un impérialiste ». Il soutenait alors que le Sahara occidental était reconnu par une partie des membres de l’Union Africaine.

La position américaine sur ce dossier a été réaffirmée ce vendredi à New York. Selon nos informations, Massad Boulos, conseiller spécial du président Donald Trump pour l’Afrique, a confirmé « le soutien des États-Unis à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et à son plan d’autonomie, seul fondement d’une résolution juste et durable du conflit ». Cette déclaration a été faite à l’issue d’une rencontre avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Cette position fait écho à la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine en décembre 2020 et à un message de Donald Trump adressé au Roi Mohammed VI le 2 août 2025.

D’après des sources diplomatiques à New York, cette ligne a été clairement communiquée au ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Les échanges auraient impliqué l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, ainsi que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le sous-secrétaire d’État, Christopher Landau. Il a été relevé que lors de ces discussions, la partie algérienne n’a pas évoqué ses arguments habituels sur l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

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