Mamane au Grand Théâtre : Revisite l’histoire de l’Afrique avec humour

L’humoriste Mamane a présenté son nouveau spectacle, « Histoire pas drôle d’Afrique », au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose de Dakar. Ce spectacle satirique revisite l’histoire africaine depuis la Conférence de Berlin, un moment clé de la colonisation.

Lors d’un déjeuner de presse à l’Institut français de Dakar, Mamane a expliqué : «Ce spectacle parle du Gondwana, bien sûr, mais surtout de l’histoire de l’Afrique. J’essaie d’établir un diagnostic avec humour pour comprendre comment on en est arrivé là». Il a ajouté : «Je sors mon cœur et je le dépose sur scène. C’est la preuve que je ne mens pas. Je donne l’amour de mes frères et sœurs de ce continent sur scène. Le message ne change pas. Là où il y a l’injustice, la mal-gouvernance, où les gens n’ont pas d’électricité…».

Mamane promet un regard critique sur la situation politique africaine, en s’appuyant sur des faits. «J’ai commencé mes chroniques en 2009. À ce moment, c’était Wade qui était au pouvoir. Entre-temps, Macky est venu. C’est Diomaye qui est maintenant au pouvoir. C’est vous dire que j’expose les faits. Je ne parle jamais de personnes», a-t-il précisé.

Sans trop dévoiler son spectacle, Mamane a assuré au public un spectacle de qualité : «Quand on monte sur scène, qu’on fait payer un ticket, on doit respecter le public. L’humoriste doit être meilleur que les vidéos drôles de TikTok. Il doit éveiller, informer, éduquer». Il a également défini le profil de l’humoriste : «L’humoriste doit être cultivé. Lire l’histoire, la science, la linguistique… Il faut comprendre le monde pour le rendre drôle».

Enfin, Mamane a observé l’évolution démocratique de l’Afrique : «L’Afrique change et les réseaux sociaux sont le thermomètre. Il suffit de lire les commentaires des posts des gouvernements. On voit des gens qui disent qu’on n’est pas au Gondwana. Il y a cette conscience grâce à la circulation de l’information par internet. En quelques années, internet a fait beaucoup plus que les milliards investis dans la bonne gouvernance. Internet a démocratisé la contestation».

Selon Le Quotidien, Mamane a offert une performance mémorable au Grand Théâtre.