Mali : L’impact des 60 millions de dollars bloqués de la Banque mondiale… Quelles conséquences pour la sécurité ?

Mali : L’impact des 60 millions de dollars bloqués de la Banque mondiale… Quelles conséquences pour la sécurité ?

Le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, a exprimé son inquiétude face aux répercussions économiques et sécuritaires du non-décaissement des 60 millions de dollars promis par la Banque mondiale à Bamako.

Depuis quelques jours, l’affaire du non-décaissement de ces fonds défraie la chronique au Mali. Lors d’une récente session du Conseil National de Transition (CNT), le ministre de l’Économie et des Finances a tiré la sonnette d’alarme sur l’impact majeur du non-respect de cet engagement.

Devant les membres de l’organe législatif de la Transition, Alousseni Sanou a déploré que non seulement les bailleurs de fonds ne les accompagnent pas, mais qu’ils ont aussi des accords presque conclus avec le FMI et la Banque mondiale qui ne se concrétisent pas. La situation est d’autant plus critique car la banque centrale du Mali poursuit une politique de resserrement de la liquidité, a-t-il souligné. Cela perturbe non seulement le développement économique mais aussi la capacité du gouvernement à garantir la sécurité nationale.

Malgré ces défis, il a exprimé sa gratitude envers les membres du CNT pour leur soutien continu, mentionnant leur effort d’équilibre et de priorisation des actions pour satisfaire le maximum de Maliens et veiller à la sécurisation du pays.

Le soutien international, notamment de la Banque mondiale et du FMI, reste indispensable pour stabiliser la situation et permettre au Mali de surmonter cette crise financière exacerbée par de nombreux facteurs exogènes et endogènes.

Dans une note gouvernementale datée du 21 avril, Alousseni Sanou avait indiqué qu’au cours des réunions de printemps 2024 du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, ils ont conclu un accord selon lequel la Banque mondiale mettrait à disposition du Mali 60 millions de dollars immédiatement pour permettre à Énergie du Mali SA (EDM) de faire face aux achats de carburants ou d’énergie provenant des pays de l’OMVS. De plus, la Banque mondiale soutiendra d’autres projets liés à la réalisation d’infrastructures photovoltaïques pour diversifier le mix énergétique.

Selon le Financial Afrik, l’institution de Bretton Woods demanderait aux autorités maliennes de prendre des mesures pour réduire les dépenses salariales avant de débloquer le financement promis.

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