Madické Niang sur le décès de M. Iyane Thiam : « La distinction que je lui décernerais… »

Me Madické Niang s’est fendu d’un post, ce dimanche, pour rendre hommage à Mourchid Iyane Thiam. Le président de la commission de concertation pour le croissant lunaire rappelé à Dieu dans la nuit de jeudi à vendredi des suites d’une maladie.

Texte in extenso

Encore une icône de l’islam qui quitte notre monde dans cette période de grisaille que nous vivons. Mourchid Ahmed Iyane THIAM n’est plus. L’érudit qui a tant oeuvré toute sa vie durant pour l’unité de la communauté islamique sénégalaise vient de terminer sa noble mission. S’il m’était autorisé à lui attribuer une distinction, je lui décernerais sans hésiter celui de Chevalier national de l’unité du monde musulman.

Organisation de semaines culturelles

Oui, à travers l’Union culturelle Musulmane Mourichid nous a indiqué l’itinéraire qui mène vers la levée de toutes les barrières artificielles qu’on a tenté de dresser entre les confréries de notre communauté islamique. La plus belle illustration est constituée par les semaines culturelles organisées sur la vie et l’œuvre de plusieurs éminents guides religieux de notre pays sans distinction d’obédience.

Vie et œuvre de Cheikh Ahmadou BAMBA

Celle concernant la vie et l’œuvre de Cheikh Ahmadou BAMBA, a encré dans ma mémoire les déclarations du Recteur de l’Université Al Azhar du Caire qui, découvrant les écrits de Khadimou Rassoul, s’est émerveillé de sa proximité avec Allah et de son engagement au service de Seydinaa Mouhamed (SAWS). Ces manifestations ont révélé à la face du monde le trésor que nos chefs religieux nous ont légué. Ce qui m’a permis d’avoir conscience qu’avec eux, le Sénégal n’envie aucun autre pays en matière de connaissances profondes et de pratiques islamiques orthodoxes.

Mourchid et la voie de l’unité culturelle…

Oui, Mourchid nous a montré le voie de l’unité cultuelle, à travers la Commission nationale sur le Croissant lunaire par laquelle il s’est battu avec la dernière énergie pour unifier, dans notre pays, la célébration des fêtes islamiques, faisant preuve, en la matière, d’une impartialité et d’une inflexibilité sans nulle autre pareilles en laissant de côté toute appartenance communautaire.
Oui, Mourchid nous a balisé le chemin, par son savoir encyclopédique, vers la lumière d’un Islam réconcilié avec lui et entre ses composantes dont la diversité n’était, pour lui, qu’une preuve de dynamisme et de fécondité intellectuelle.

Condoléances 

A la nation entière, je présente mes condoléances les plus émues, particulièrement à la communauté islamique et plus spécifiquement à la famille omariène qu’il a dignement représentée dans toutes les instances où se retrouvaient les sommités du monde musulman.
Je présente aussi mes condoléances attristées, avec l’acceptation du décret divin, à sa famille auprès de qui, en dehors du Tout Puissant, rien ni personne ne pourra remplacer la perte d’un homme de cette dimension.

Collaboration

En sa mémoire, je leur offre ma collaboration pour rééditer les conclusions des semaines culturelles que Mourchid Iyane THIAM a organisées et qui ont contribué fortement à la stabilité de notre pays.
Que Jannatoul firdawsi soit définitivement sa demeure céleste.
Le Président Madicke Niang.

1 COMMENTAIRE
  • ibu

    ya deuggou

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