Macron demande une intervention de l’ONU en Haïti face à la montée des violences
Le président français Emmanuel Macron a lancé un appel à l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour envisager une opération de maintien de la paix en Haïti. Cette demande intervient en réponse à l’aggravation des violences des gangs dans ce pays caribéen, qui ont entraîné plus de 5 000 décès l’année dernière, comme indiqué dans un communiqué de l’Élysée rapporté par Anadolu.
Lors d’une rencontre à Paris, Emmanuel Macron a discuté avec Leslie Voltaire, président du conseil présidentiel de transition d’Haïti. Ils ont abordé les préoccupations concernant la situation sécuritaire et politique en Haïti. La présidence française a souligné la gravité de la crise humanitaire en Haïti, où plus de 5 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire et 1 million sont déplacées, tout en faisant face à une violence quotidienne des gangs. « Le pays nécessite l’attention urgente de la communauté internationale », a rappelé l’Élysée.
Macron a affirmé que la France est solidaire du peuple haïtien et continue de jouer un rôle actif à Port-au-Prince. « La France restera mobilisée, notamment au sein de l’Union européenne, pour soutenir les autorités haïtiennes dans leur lutte contre les gangs criminels et pour sanctionner ceux qui contribuent à l’instabilité du pays », a-t-il ajouté.
Port-au-Prince, capitale d’Haïti, subit depuis 2020 une pression intense des gangs responsables de meurtres, viols, pillages et enlèvements. Une mission internationale dirigée par le Kenya est en cours pour soutenir la police haïtienne. Cependant, seulement 800 des 2 500 policiers prévus ont été déployés, et les attaques continuent sans relâche, les gangs contrôlant déjà 85% de la capitale, selon l’ONU.
L’Élysée a noté qu’une présence renforcée de l’ONU, « y compris sous la forme d’une opération de maintien de la paix », pourrait être nécessaire. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme rapporte que 5 601 personnes ont été tuées en Haïti l’année écoulée, 1 000 de plus que l’année précédente, insistence sur la nécessité d’une intervention internationale effective.
