Lutte contre les maladies non transmissibles : Le programme Healthy Heart Africa 2.0 officiellement déployé à Guédiawaye

Le département de Guédiawaye a servi de cadre, ce jeudi, au lancement officiel de la deuxième phase du programme Healthy Heart Africa (HHA 2.0), une initiative destinée à renforcer la lutte contre les pathologies chroniques. Ce projet, fruit d’un partenariat entre le ministère de la Santé, l’ONG PATH et le laboratoire AstraZeneca, étend désormais son champ d’action à la Maladie rénale chronique (MRC), en plus de l’hypertension artérielle et du diabète.

Face à la recrudescence des maladies non transmissibles (MNT), qui représentent 53 % des décès au niveau national, les autorités sanitaires et administratives ont souligné l’urgence d’une riposte structurée. Sékou Vieux Diatta, adjoint au Préfet de Guédiawaye, a mis en exergue l’impact de ces pathologies, aggravées par des facteurs de risque tels que le tabagisme, la sédentarité et la mauvaise alimentation. L’hypertension demeure la plus fréquente, constituant une porte d’entrée majeure vers des complications sévères comme les accidents vasculaires cérébraux.

Cette nouvelle phase du programme s’appuie sur les acquis de 2021 pour améliorer le dépistage et le diagnostic précoce. Adelaide Ehounman, directrice pour l’Afrique francophone chez AstraZeneca, a insisté sur la nécessité de systèmes de santé résilients pour accompagner efficacement les patients. Le choix de Guédiawaye pour ce lancement repose sur le succès de la première phase dans ce district sanitaire.

Les structures de soins locales, notamment l’hôpital Roi Baudouin et le Centre hospitalier national Dalal Jamm, sont mobilisées pour assurer la prise en charge des cas complexes. Ce dernier établissement continue de renforcer son plateau technique, comme en témoigne la réussite récente d’interventions chirurgicales de pointe par ses équipes, confirmant sa capacité à gérer des pathologies lourdes.

Le Dr Ndiaye Faly Diop, médecin-chef du district, a justifié l’intégration de la maladie rénale chronique par des données cliniques alarmantes : près de 20 % des hypertendus et 40 % des diabétiques développent cette complication. Comme le rapporte Sud Quotidien, la prévalence de la maladie rénale chronique est estimée à 4,3 % sur le plan national, avec des disparités régionales importantes, atteignant 9 % à Matam.

Les aspects économiques de cette crise sanitaire ont également été abordés. Les maladies non transmissibles absorbent près de 46 % des dépenses de santé, laissant une portion congrue de 2 % à la prévention. Les acteurs du projet ont ainsi lancé un appel aux populations pour qu’elles privilégient le dépistage, seul moyen de réduire la mortalité liée à ces affections silencieuses.

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