Lutte contre la torture : le président d’Amnesty Sénégal salue de ’’réelles avancées’’

Le Sénégal est sur une ‘’bonne tendance’’ en matière de la lutte contre la torture dans les lieux de détention grâce à la série de sensibilisations menées auprès des forces de défense par l’Observatoire national des lieux de privation et de liberté (ONLPL) et d’autres structures, a salué le président d’Amnesty international Sénégal Diène Ndiaye.

’’Oui, les avancées sont réelles dans le cadre de la lutte contre la torture au Sénégal. Il y a surtout des avancées dans la prise de conscience parce que plusieurs activités de sensibilisation ont été menées auprès de forces de sécurité’’, a notamment expliqué M. Ndiaye.

Il s’exprimait en marge d’un atelier de formation sur la prise en charge des victimes de torture et de mauvais traitements. A l’initiative de l’Observatoire national des lieux de privation et de liberté en partenariat avec Amnesty international, cette rencontre de deux jours a réuni des représentants de ministère de la Santé, du ministère de la Justice et des membres de l’Ordre national des médecins.

’’Le problème n’est pas complètement éradiqué. Mais l’impact des activités de sensibilisation se fait sentir. Tout n’est pas encore fait. La torture existe toujours dans les centres de détention, mais des avancées ont été enregistrées dans la lutte’’, a poursuivi Diène Ndiaye.

Selon lui, l’implication de différents agents des forces de défense dans différents procès ’’s’est avéré très dissuasive parce qu’ils (les agents des forces de défense) savent qu’ils peuvent être traduits en justice’’.

’’Personne ne peut nier que la torture existe au Sénégal. Mais il faut aussi admettre qu’on constate de moins en moins des cas de torture et de mauvais traitement. Nous avons fait beaucoup de visites dans les prisons et centres de détention mais nous sommes sur une bonne tendance’’, a souligné Boubou Diouf Tall, président de l’ONLPL.

Après une série de visites ans les différentes régions, l’Observatoire national des lieux de privation et de liberté compte sensibiliser les médecins qui sont ’’le dernier maillon de la chaine et les juges de la matérialisation des faits par l’établissement de certificats médicaux, de certificats de genre de mort et de rapports d’autopsie’’.

Pendant deux jours, les médecins vont recevoir une formation sur la prise en charge des victimes de torture et de mauvais traitements dans le cadre d’une session animée par le président de la Commission nationale pour la prévention de la torture de Suisse, Jean-Pierre Restellini.
Aps

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