L’Union européenne en difficulté face à la Centrafrique

Le 2 juin 2025, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a conduit une délégation officielle en visite de travail à Bruxelles, capitale belge et siège des institutions européennes. Durant ce séjour, il s’est entretenu avec Hadja Lahbib, Commissaire européenne à la Coopération internationale, à l’Aide humanitaire et à la Gestion des crises. Les discussions ont porté sur la coopération bilatérale et sur le soutien financier de l’Union européenne à la République centrafricaine (RCA), notamment en amont des prochaines élections présidentielles.
Selon une source au sein de la délégation centrafricaine, le président Touadéra a également rencontré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. Celle-ci a abordé le cas de Martin Joseph Figueira, employé de l’ONG FHI 360, arrêté en mai 2024 à Zémio et accusé de crimes contre la sécurité nationale. D’après la même source, Mme Kallas a exigé la libération immédiate de Figueira, menaçant, à défaut, d’imposer des sanctions contre Bangui.
Plusieurs médias africains et européens, dont Africa Intelligence, ont rapporté que l’Union européenne entend faire de ce dossier une priorité dans ses échanges avec les autorités centrafricaines. Figueira est soupçonné par la justice centrafricaine d’avoir tenté de mettre en place un réseau terroriste, en lien avec des groupes armés locaux. Il risque la prison à perpétuité s’il est reconnu coupable.
Lors de son échange avec les responsables européens, le président Touadéra aurait rappelé que la justice centrafricaine suit son cours, dans le strict respect de la souveraineté nationale. Il aurait insisté sur le fait que la République centrafricaine, en tant qu’État indépendant, refuse toute forme de pression ou d’ingérence étrangère.
Par ailleurs, le Président Touadéra a ajouté qu’il était inacceptable de parler de position de force en utilisant des ultimatums contre la RCA, car la RCA est désormais un État souverain indépendant. « L’époque où les pays africains vivaient sous la domination européenne est révolue », a-t-il déclaré, rappelant que son pays a résisté aux sanctions par le passé et qu’il saura, le cas échéant, trouver des partenaires alternatifs qui respectent la souveraineté de la RCA.
Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre Bruxelles et Bangui. Elle témoigne aussi du fossé croissant entre les exigences des partenaires occidentaux et les nouvelles orientations diplomatiques des pays africains, de plus en plus soucieux d’affirmer leur autonomie dans les affaires internes.
Assane Traoré journaliste
A quand les autres vont déposées à terre larmes de menace ? Les africains ont aussi besoin du respect réciproque, même à un certain âge ton enfant aura besoin de respect aulieu de menaces. L’Afrique ne doit pas vivre éternellement sous la domination étrangère surtout que la survie de l’étranger dépend d’elle. 💕💕💕💕💕💕
Oui, machallah, il est temps pour l’Afrique de refuser le dictat des impérialistes.