Lompoul menacé : Des Sénégalais tirent la sonnette d’alarme sur les activités d’Eramet…

Lompoul menacé : Des Sénégalais tirent la sonnette d’alarme sur les activités d’Eramet…

Dans une émission d’Afrique Media diffusée le 7 mai, le député sénégalais Pap Djibril Fall a soulevé la question des difficultés rencontrées par les villageois de Lompoul, causées par la société française Eramet, par l’intermédiaire de sa filiale GCO. Depuis 2014, cette dernière extrait du zircon sur le littoral atlantique. Malgré les investissements annoncés et les revenus déclarés, les populations locales dénoncent la perte de terres agricoles, la sécheresse et des problèmes de santé récurrents.

« Aujourd’hui, les bénéficiaires directs comme les impacteurs directs, ce sont les populations. Le vécu des populations, le quotidien de ces populations reste le meilleur baromètre », a souligné Fall, rappelant que les véritables conséquences se mesurent à l’aune de la vie quotidienne, non à travers les rapports financiers.

Le 19 avril, une conférence à Dakar a mis en lumière les impacts du projet GCO : dégradation des sols, disparition de la biodiversité, pollution des eaux. À cette occasion, un communiqué a été signé pour demander l’instauration d’un moratoire immédiat sur les activités d’Eramet. Le document a été transmis au Ministère de l’Environnement et au Secrétariat de l’Assemblée nationale.

Selon Pape Djibril Fall, les contrats actuels ne protègent pas suffisamment les droits des populations locales. « Tous ces codes, tous ces documents doivent être remis sur la table, retravaillés et adaptés à nos enjeux », a-t-il déclaré, appelant à une refonte urgente du cadre législatif minier.

Le député a également insisté sur la nécessité de renforcer la souveraineté économique : « Il nous faut travailler à avoir des champions qui puissent exploiter nos ressources avec beaucoup de mesures en préservant la dignité des concitoyens ».

Le Sénégal se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins : continuer à dépendre des multinationales au détriment de son environnement et de ses populations, ou repenser sa politique minière au service du développement durable. Les voix des députés et des militants se font de plus en plus pressantes. Reste à l’État de répondre par des actes forts pour préserver l’héritage naturel et social du pays.

Moussa Dembélé

1 COMMENTAIRES
  • Jambalo

    Le Sénégal ne gagne rien de son sous sol les multinationales nous vole comme pas possible et nos dirigeants se contentent de 10% ou15%et le peuple où sort les ressources sont plus pauvres que la pauvreté elle même,je me demande quand le rêveil? On a un continent très riche en ressources et on est les plus pauvres,un paradoxe non

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