En réponse aux interrogations de la représentation nationale, le ministre de la justice, Garde des Sceaux, Me Aïssata Tall Sall, défend ardemment le projet de loi d’amnistie générale, mettant en avant la nécessité du pardon pour la paix et la stabilité sociale du pays. Selon elle, ce geste de clémence ne vient pas entraver l’action judiciaire mais propose un équilibre entre le pardon et la justice. Elle précise que « le pardon est une exigence humaine » et que cette démarche est essentielle pour avancer.
Le ministre souligne l’importance de ne pas confondre amnistie avec impunité, en affirmant qu’en cas de preuves suffisantes, des sanctions pourront être appliquées. Elle met en relief l’engagement de l’État à compenser les victimes des événements qui ont conduit à des pertes financières importantes, en établissant un « mécanisme d’indemnisation ». Cette mesure vise à réparer, dans la mesure du possible, les préjudices subis, bien que Me Aïssata Tall Sall insiste sur le fait que « le pardon est toutefois au-dessus de la réparation ».
Dans son plaidoyer, Me Aïssata Tall Sall affirme que l’objectif principal de cette loi d’amnistie dépasse les intérêts individuels, y compris ceux du président Macky Sall et des détenus. Elle soutient que « c’est un texte pour l’avenir du Sénégal », mettant en avant l’importance de regarder vers l’avenir pour la cohésion nationale. Ce projet de loi, en examen ce mercredi, est présenté comme un engagement vers la consolidation de la paix et la stabilité dans un contexte post-conflit, cherchant à unir le pays autour de valeurs de pardon et de réconciliation.