« L’impopularité grandissante d’un régime », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

Macky Sall eut démocratiquement et bellement conquis le pouvoir en 2012. L’enthousiasme et la confiance d’alors, dégagés par une population avide de rupture et de changement, se sont vite évaporés, après seulement trois (03) ans de pouvoir.

Optant pour des effets d’annonces, d’initiatives pompeusement claironnées, le « Roi » de la Cour apériste et de Ben Bokk Yakaar, semble ne plus savoir où poser le pied. Ayant complètement perdu leur boussole, rêvant de projets chimères à travers de milliers de milliards utopiques en bandoulière, nos gouvernants ont plongé les citoyens sénégalais dans un profond océan de désespoir.

Nonobstant un Plan Sénégal Émergeant (PSE) pas du tout mauvais dans l’intention et ses jalons, mais combien flou et indécis dans ses projections et son timing, le peuple sénégalais se pose la question de savoir : avec quelle sauce le mangera-t-on, d’ici à la réalisation d’une telle aventure socio-économique?

Rêves, Gâchis et Tâtonnements

Près de 3000 milliards de nos francs ont été promis aux différentes régions, lors des Conseils de Ministres décentralisés. Sans compter cette dizaine de cérémonies de poses de pierre, relatives à de futures institutions de la république, dont les Directeurs Généraux sont aussitôt nommés, touchant à cet égard, de faramineuses, bénéficiant d’avantages inhérents à la fonction.

Que de décisions inopportunes et inexplicables, telles que les ponctions d’acquis (primes, heures supplémentaires) sur les salaires des pauvres agents et fonctionnaires de l’État, au moment où des épouses d’ambassadeurs sont gracieusement salariées ! Et cette suppression d’augmentation annuelle (tous les mois d’Octobre) sur les pensions des retraités de la Fonction Publique…… Tel donc, se présente une des faces de la carte d’impopularité du pionnier de l’émergence au Sénégal.

DANSOKO : Un aveu de taille

Dans leur gouvernance sobre et vertueuse, nous nous permettrons de demander au président Macky Sall, à son premier ministre, au ministre de la Fonction publique et à celui du travail, pourquoi ces innombrables Sénégalais recrutés, sans bureau, ni atelier ou autre lieu de travail ? Et tenez-vous bien, émargeant à chaque fin de mois au ministère, à l’établissement de leur affectation. Si ce n’est au Trésor public. Un recrutement de clientèle politique, expliquant d’ailleurs en partie, ce dépassement budgétaire assourdissant décrié par la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International.

Trois campagnes agricoles (2012/2013/2014) d’échec, au détriment de nos courageux paysans qui ne savent plus à quel saint se vouer. L’école et son éducation vont nous servir, une fois de plus, une année académique clopin-clopante, avec un quantum horaire des plus informels, même charcutés. Quant à la Santé, elle se présente plus malade que ses patients.

C’est pourquoi, l’allié pro-communiste du gouvernement Sall/Dionne n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Du Dansoko, Macky et ses apéristes en ont vertement reçu. Malgré un bol de riz copieux partagé, ceci ne l’a pas empêché de dénoncer avec virulence le danger dans lequel ce régime a engouffré le citoyen sénégalais.

On semble nous dire « tout est rentré dans l’ordre ». Or, la vérité ne se trouve pas là. Seule la satisfaction pour les bouts de bois de Dieu de notre terroir, aux cinq (05) besoins animaux de l’homme, serait salutaire. A savoir : Travailler, manger, dormir, se soigner et s’habiller. Tout autre discours et toute autre soi-disante solution ne sont que leurre et abstraction.
Avons-nous le droit de croire à cet analyste de chez nous  » Avec la carte d’électeur, tout sera clair comme l’eau de roche, un soir de 2017″.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
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