Ligue 1 France: Coup d’envoi ce vendredi à 18h30, tout ce qu’il faut savoir

 

David Luiz. C’est la dernière folie en date du Paris Saint-Germain sur le marché des transferts. Le Brésilien, qui évoluait à Chelsea depuis 2011, est venu renforcer l’effectif parisien au mois de mai dernier contre 50 millions d’euros. Une folie pour certains, un pied de nez à l’UEFA et au fair-play financier pour les autres, un renfort de poids pour les derniers. Il remplacera poste pour poste Alex Costa, en fin de contrat, et laissé libre pour signer à l’AC Milan. Arrivé à Paris le mardi 5 août, David Luiz en est encore à l’heure de la découverte de son nouvel environnement. Il ne débutera pas la saison tout de suite. Mission mi-août août pour les internationaux français et début septembre pour lui et les mondialistes. Même si le Brésilien a balayé ça lors de sa conférence de presse de présentation, ce jeud. « Je veux être prêt le plus rapidement possible. Mon objectif est d’être à 90% dès la semaine prochaine. Ma place est sur un terrain. »

Auteur d’une Coupe du monde contrastée, le Brésilien apportera ses qualités défensives, sa fougue et sa proportion à aller au combat au sein d’un effectif parisien qui cherche la continuité et le dernier carré de la Ligue des champions. Sa polyvalence fait de lui une recrue de choix, incontestablement. Restera à convaincre au poste de défenseur central où il n’a pas toujours affiché une régularité extrême. « S’il me manquera ? En tant que défenseur central, pas du tout (…) David a fait des choses importantes ici. Il a toujours été un bon professionnel et le bon garçon qu’il est nous manquera. Mais du point de vue du football, nous pensons que notre équipe est meilleure cette saison qu’elle l’était l’an dernier », a balancé José Mourinho, son ancien mentor à Chelsea, la semaine dernière. Il est à ce jour le transfert le plus onéreux du mercato estival français et le « meilleur défenseur du monde », selon Nasser El-Khelaïfi, le président du PSG. Son duo avec Thiago Silva, déjà aperçu au Brésil lors du Mondial, sera scruté de près.

Le nouveau stade vélodrome

Le gargantuesque chantier du nouveau stade Vélodrome, lancé en 2011, sera terminé dans quelques semaines. Son inauguration officielle se fera le 6 septembre prochain en présence des élus lcoaux et de la ministre des Sports, Najat Vallaud-Belkacem. Entretemps, l’Olympique de Marseille et la mairie de la ville ont pu régler le désaccord financier concernant le « loyer » que devait honorer l’OM, obligé de s’acquitter d’une somme plus onéreuse qu’avant en raison des coûts du travaux établis sur un partenariat public-privé.

Censé rembourser 12 millions d’euros sur 30 ans à la société Arema, désormais exploitante du stade, la mairie de Marseille a fait passer le coût de location de 50 000 euros à 380 000 par match. Sur une année entière, cela équivaut à une somme variable de 8 à 10 millions d’euros, comprenant les parts variables des recettes de billeterie. Une augmentation qui a fait bondir le club et son directeur général, Philippe Pérez, qui parlait de « disparition du club à terme », si une telle somme annuelle devait être déboursée. Les menaces de délocalisation à Montpellier aidant, les deux parties ont finalement trouvé un terrain d’entente le jeudi 31 juillet dernier à la mairie de Marseille où un accord a été entre Jean-Claude Gaudin et Margarita Louis-Dreyfus, l’actionnaire majoritaire du club.

Le club versera finalement une somme avoisinant les 7,4 millions d’euros, à en croire le mairie de Marseille et plusieurs sources de presse (4 millions de parts fixes, plus 3 millions variables selon les recettes du club). « C’est un geste fort que je fais pour les supporters et tous les Marseillais. Tout le monde ici est d’accord pour dire que la place de l’OM est au Vélodrome, c’est pourquoi je suis heureuse que nous soyons parvenus à un accord acceptable par tous », précisait Margarita Louis-Dreyfus la semaine dernière. L’accord sera validé officiellement par le conseil Municipal de Marseille au mois d’octobre prochain.

Restera à régler le problème du naming du stade. La ville de Marseille espérait bien récupérer quelques millions d’euros avec cette opération, sans cesse repoussée depuis 2011, mais les espoirs s’amenuisent avec le temps. Arema, chargée de ce dossier, n’a toujours pas trouvé de partenaire principal à un mois de l’inauguration officielle comme le précisait, jeudi, le site Marsactu. Un temps annoncé, L’entreprise de télécommunication Orange n’en sera pas. Marseille se tournerait donc vers de possibles investisseurs étrangers (Chine, Etats-Unis) selon le site d’actualité local.

Au fait. Quelles seront les nouveautés de ce Vélodrome ? Deux tribunes latérales, dont la présidentielle, refaites à neuf, l’arrivée d’un toît, une augmentation de capacité à 67 000 places. Tout a été fait pour que l’OM dispose d’un stade cinq étoiles à l’approche de l’Euro 2016, qui a permis la mise en place de ce projet. Comme la plupart des stades retenus pour recevoir la compétition, le Vélodrome sera équipé d’une pelouse hybride (mélange de gazon naturel et synthétique). Il en aura bien besoin, Arema prévoit de multiplier les activités dans l’enceinte (concerts, accueil du RC Toulon). C’est aussi le prix àpayer pour l’OM qui a refusé de mettre un seul centime dans un projet beaucoup trop gargantuesque et onéreux pour lui.

Vélodrome

Spray arbitral

Imaginé au début des années 1980, développé et utilisé au Brésil et en rgentine au début des années 2000 puis à la Copa America 2011, le spray est la dernière innovation en matière d’arbitrage. Le Board (IFAB) a approuvé son utilisation lors de sa 126e réunion le 3 mars 2012 dernier. La FIFA a sauté sur l’occasion pour l’essayer lors de la Coupe des Confédérations 2013 et la Coupe du monde des clubs 2013 avant de le valider pour la Coupe du monde au Brésil.

C’est quoi le spray exactement ?

Selon la FIFA, c’est un outil « produit par l’entreprise argentine Fair Play 9.15 Limit. Un aérosol qui permet aux arbitres de matérialiser d’une ligne blanche l’emplacement exact du mur lors d’un coup franc. Il leur est donc plus facile de faire respecter les 9,15 mètres règlementaires. La mousse disparaît au bout d’une minute, sans endommager le terrain. »

Le Mondial, sa visibilité et ses répercussions n’ont pas trompé la Ligue de Football Professionnel (LFP) et la Fédération Française de Football (FFF) qui ont décidé d’autoriser l’aérosol sur les pelouses de Ligue 1 et Ligue 2 à partir de cette saison. La FFF prolongera l’expérience en Coupe de France (à partir dès 16e de finale pour les dames et dès 32e de finale pour les hommes), en D1 féminine et en National.

Validé par la LFP et la FFF, le 24 juillet dernier, le spray sera l’attraction arbitrale de la saison et la principale innovation de ce côté-là. « Cela permet d’éviter les contestations et les pertes de temps. J’ai toujours été partisan de toutes les solutions qui peuvent aider nos arbitres. La LFP a d’ailleurs été la première à utiliser le système des micro-oreillettes aujourd’hui généralisé à toutes les grandes compétitions. Ce qui est bon pour les arbitres est bon pour le football », avait précisé le président de la LFP, Frédéric Thiriez, il y a quelques jours.

Entraîneurs: sept novices en Ligue 1

Le grand bal du marché des transferts n’a pas bouleversé le visage de la Ligue 1 durant l’intersaison. Au niveau des entraîneurs, nous avons repertorié ssept novices qui n’ont jamais entraîné une seule rencontre de L1 en tant qu’entraîneur principal, dans leur carrière. Voici les présentations:

Claude Makélélé (SC Bastia) – Retraité des terrains depuis mai 2011, Claude Makélélé a refusé une prolongation de contrat au PSG, où il l’un des adjoints de Laurent Blanc, pour faire le grand saut et devenir entraîneur du SC Bastia fin mai. Des tractations plutôt courtes ont mené l’ancien international tricolore sur le banc corse, laissé vacant par Frédéric Hantz, symbole de la renaissance bastiaise. Toujours pas titulaire du DEPF, le brevet d’entraîneur, Makélélé a reçu une dérogation pour exercer cette saison. Il suivra une formation accélérée en compagnie de Guy Lacombe en parallèle. En recrutant Alphonse Aréola en provenance du PSG, et en demandant le prêt d’Hervin Hongenda, le néo-technicien semble vouloir travailler avec ses propres répères. Paris est toujours dans un coin de sa tête.

Willy Sagnol (Bordeaux) – Après un passage de deux saisons à la tête des espoirs, Willy Sagnol a lui aussi décidé de se jeter dans le grand bain de la Ligue 1. Bordeaux l’a choisi pour relancer un groupe un peu essouflé la saison dernière. Sa poigne, son discours ferme et sa volonté d’imposer du jeu et du rythme ont séduit les dirigeants des Girondins. Lui avait besoin de plus d’exposition. « Je n’étais pas fait pour être fonctionnaire », expliquait-t-il au JDD la semaine dernière. Il fera ses débuts comme entraîneur principal en même temps que Zinédine Zidane, pressenti pour récuperer le poste de Francis Gillot à la fin de la saison dernière, mais finalement placé à la charge du Real Madrid Castilla. Après Didier Deschamps et Laurent Blanc, Sagnol sera le troisième joueur de la génération 1998-2000 à se lancer en Ligue 1.

« Bordeaux a besoin de spectacle, les gens viennent au stade pour voir des buts. Le foot est ainsi. On ne peut pas rentrer dans un match pour faire 1-0 ou 0-0… En venant à Bordeaux, j’ai envie de faire mieux que ce qui a été fait jusqu’à maintenant », avait prévenu l’ancien joueur du Bayern lors de sa présentation. Ses premiers points presses, concernant le tutoiement et les compétences des journalistes, sont prometteurs.

Patrice Garande (Caen) – Ancien adjoint de Franck Dumas à Caen (2005-2012), Patrice Garande a repris avec succès le Stade Malherbe depuis deux saisons. Remonté en Ligue 1 en mai dernier, le technicien fera ses grands débuts dans l’élite ce week-end. Une première qui n’en sera une que sur la forme, vu l’expérience en tant qu’adjoint du technicien est assez importante. Récemment, il s’était plein auprès de ses dirigeants des conditions d’entraînement de son équipe.

« Franchement la Ligue 1, je ne vois pas en quoi ce serait différent de la Ligue 2. Au niveau du rythme de l’intensité, de l’agressivité, je ne vois pas la différence (…) Cette différence se fera dans la qualité technique et l’efficacité. En Ligue 2, si on perd cinq ballons, prend deux buts. En Ligue 1, on en prendra cinq », expliquait-il récemment au journal Tendance Ouest.

Marcelo Bielsea (Marseille) – Après une expérience réussie à la tête du Chili (2007-2010) et une autre que l’on qualifiera de mitigée à l’Athletic Bilbao, où ses relations avec un effectif épuisé ont mal tourné lors de sa seconde saison, Marcelo Bielsa a posé ses valises à Marseille pour redresser le navire OM, à côté de la plaque la saison dernière sous Elie Baup puis José Anigo. Volonté de jouer, rigueur tactique, innovations dans les schémas de jeu, travail physique d’importance, les premiers principes de ce qu’on appelle « la méthode Bielsa » ont déjà convaincu certains observateurs. La campagne de matches amicaux a été globalement satisfaisante côté olympien, Bielsa ayant posé sa confiance sur le groupe actuel et relancé quelques joueurs en demi-teinte la saison dernière (Imbula notamment). Les feux semblent aux verts tactiquement et humainement, restera le paramètre physique à gérer, l’Athletic Bilbao par exemple avait explosé lors de sa superbe campagne de Ligue Europa en 2011/2012.

Restera à confirmer en Ligue 1 dès samedi. Pour le moment l’OM n’a fait venir que Michy Batshuayi, en provenance du Standard de Liège. Et c’est bien sur le côté mercato que l’OM et l’imposant staff technique du nouveau patron argentin se sont attendre pour le moment. Apparu pour la première fois devant la presse, jeudi, Bielsa, qui a d’ailleurs imposé de redimensionner les terrains d’entraînements aux proportions du Vélodrome, conserve une petite part de mystère avant ses grands débuts. Sa première sortie médiatique, assez lunaire, a laissé une drôle d’impression.

Leonardo Jardim (AS Monaco) – Recruté afin de remplacer un Claudio Ranieri devenu indésirable sur le banc de l’ASM, Leonardo Jardim débarque sur le Rocher avec une double mission: conserver le statut de numéro deux ou faire mieux sur le plan national que son devancier et mettre en place son ambitieux projet de jeu. La tâche s’annonce d’ampleur mais le bonhomme est parvenu à relancer et qualifier pour la Ligue des champions un Sporting Lisbonne ,alors en friches, la saison dernière.

« J’ai un très bon groupe de travail. Les joueurs ont eu une attitude positive par rapport à mes idées et ma philosophie de jeu, différente de la saison dernière. Ils réagissent bien. Je souhaite que mes joueurs produisent un football de qualité pour faire venir les supporteurs et gagner. Il est important d’être très concentré pour réussir toutes les tâches demandées avec intensité. Au Portugal, on dit : « Le travail, c’est le travail. Le Cognac, c’est le Cognac ! », expliquait Jardim à l’AFP il y a quelques jours.

Invaincu lors des matches amicaux et vainqueur d’Arsenal, dimanche dernier à Londres (1-0), l’ASM s’annonce comme un bon cru en devenir, malgré la perte de James Rodriguez, un mercato très calme et les rumeurs conernant Falcao. Interrogé par le journal L’Equipe ce jeudi, Vadim Vasyliev, le vice-président de l’ASM, a répondu que Monaco en était aux temps des « retouches ». Jardim devra donc se contenter de ces retouches pour essayer de maintenir le club au même niveau que la saison passée et aller en huitièmes de finale de Ligue des champions, son objectif principal après une décennie sans C1 en Principauté.

Sylvain Ripoll (FC Lorient) – Ancien adjoint de Christian Gourcuff, Sylvain Ripoll a été promu entraîneur principal de Lorient pour avant tout assurer la continuité du projet mené par le technicien breton au Moustoir. Un objectif simple: se maintenir. Ce sera un minimum syndical après onze années passées avec le même entraîneur.

L’ancien joueur fera ses débuts en Ligue 1, dimanche, à Louis-II, face à Monaco avec une pré-saison mitigée dans les pattes (1 victoire, 4 nuls et 1 défaite). « Les entraîneurs avec plus d’expérience me l’avaient dit : dans une saison, la période de préparation est la plus sympa pour un coach. Il n’y a pas la compétition, l’obligation de résultat. On peut privilégier la qualité (…) Mon groupe est positif dans l’état d’esprit. Il s’investit pleinement et montre quotidiennement sa volonté de se surpasser. Cet état d’esprit est la base et le socle d’un projet collectif. Je le trouve irréprochable », expliquait le technicien lorientais, la semaine dernière, à Ouest-France.

Jean-Luc Vasseur (Stade de Reims) – Choisi pour remplacer Hubert Fournier parti à Lyon, Jean-Lus Vasseur aura la lourde tâche de laisser le club rémois à la place où son prédécesseur l’avait laissé: en Ligue 1. Après trois saison convaincantes à la tête de Créteil, qu’il a mené en Ligue 2 en 2013, l’ancien joueur du PSG va faire face à un challenge d’importance avec un groupe qui a perdu Floyd Ayité (Batsia) et Grzegorz Krychowiak (FC Séville).

Mais le néophyte est ambitieux. « Vous verrez, les 0-0 ne m’intéressent pas », disait-il lors de sa présentation. Son premier projet: faire passer le changement tactique à un groupe peu changé à l’intersaison malgré les deux départs d’importances évoqués ci-dessus. Au 4-2-3-1 de Fournier, Reims passera au 4-4-2 de Vasseur, qui s’est parfaitement intégré à l’environnement du club. « Je n’exclus rien, pas même le 4-3-3. Changer prendra forcément du temps », a d’ailleurs expliqué l’interéssé au journal l’Union récemment. Sa grande première, il la fera à Auguste-Delaune face au PSG, son ancien club. Un adversaire de luxe pour une entrée en matière qui aura la particularité de le mettre dans le vif du sujet d’entrée de jeu.

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