« Si Macky demande à l’Assemblée l’amnistie pour Karim, ce serait sans équivoque, le résultat d’un deal qu’il payera politiquement très cher », a affirmé Ibrahima Sène, chargé des questions économiques au Pit. Selon le responsable du Pit, il n’y a pas de quoi s’agiter sur la question de la libération ou non de Karim. Et tant que cette libération n’est pas intervenue, on ne saurait se prononcer sur les motivations du chef de l’Etat. Car il pourrait s’agir, selon M. Sène, d’une libération conditionnée et dont les dispositions du Code pénal en vigueur lui donne droit, après avoir passé la moitié de son temps en détention, ou s’il s’agit d’une grâce, qui est une prérogative exclusive du président de la République à la demande du détenu. « Ou d’une amnistie totale qui révèle des prérogatives de l’Assemblée nationale à la demande du Président de la République« , a t-il avancé.
Le chargé des questions économiques du Pit va plus loin dans ses explications. Selon lui il y a trois (3) cas de figures qui pourraient se présenter à Karim Wade, sur sa présumée libération. Le premier est que ce dernier pourrait sortir de prison et ne pas bénéficier de liberté de sortie du territoire jusqu’à la fin de ses six (6) ans de condamnation. Le second, sortir de prison avec une totale liberté de circulation, et avec comme seule condition la perte de ses droits civiques et professionnels. Et à ces deux niveaux, le prisonnier Karim continuerait de faire l’objet de confiscation de ses biens à hauteur du montant de sa condamnation pécuniaire. Et le troisième, serait l’amnistie. Mais dans ce cas de figure il sera lavé de toutes accusations et il recouvrirait tous ses droits et ses biens confisqué, et même pourrait exiger d’être indemnisé pour détention arbitraire, révèle Ibrahima Sène. Ils serait donc injuste, selon lui, de spéculer sur des cas de figure dont on ne maîtriserait pas les motivations. Mais, prévient, tout de même, que « le troisième cas (l’amnistie) serait inacceptable« .