À Beyrouth, le mouvement libanais Hezbollah a annoncé mercredi avoir mené des attaques contre des soldats israéliens ainsi que des cibles militaires dans quatre zones situées au nord des territoires occupés. Ces attaques s’inscrivent dans le contexte des frappes aériennes transfrontalières orchestrées par Tel Aviv.
Selon le Hezbollah, des rassemblements de soldats israéliens dans la colonie de Shtula ont été pris pour cible, ainsi que des bunkers d’artillerie au sud de Kiryat Shmona, tous frappés par des roquettes. De plus, une force d’infanterie israélienne a été visée dans la colonie de Misgav Am, via des tirs de roquettes et d’artillerie.
Un autre communiqué du Hezbollah indique que la caserne de Shomera a été attaquée avec une volée de roquettes, ciblant un groupe de soldats israéliens. Par ailleurs, les combattants du Hezbollah ont repoussé une tentative d’infiltration d’une force israélienne dans la ville libanaise d’Odaisseh, occasionnant le retrait de celle-ci.
Mercredi, l’armée israélienne a ordonné à la population de 24 villes et villages du sud du Liban de quitter immédiatement leurs demeures, arguant de la présence de combattants et d’armes du Hezbollah dans la région.
Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes aériennes contre des cibles présumées du Hezbollah à travers le Liban, causant la mort de plus de 1 057 personnes et blessant plus de 2 950, selon le ministère libanais de la Santé. Parmi les victimes figurent aussi plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont leur chef Hassan Nasrallah.
Cette escalade s’inscrit dans le cadre d’une guerre transfrontalière entre le Hezbollah et Israël, déclenchée depuis le début de l’offensive israélienne contre Gaza. Ce conflit avait été précédé par une attaque surprise du Hamas en octobre, ayant fait près de 41 600 victimes, majoritairement des femmes et des enfants.