Foncier : Lettre ouverte au Président de la République

NOUS COURONS TOUJOURS DERRIERE LA REGULARISATION DE NOS PARCELLES

Monsieur le Président de la République,

Le Regroupement des Collectifs des Propriétaires de la Cité Chérif Abdoulaye Thiaw de la VD3 (DIAOLOUBA, xiisga Quartier Maïmouna BA, Xao et Gaal gu TODJI Mbatal yendu), soutenu par la commune, les autorités religieuses layennes et les autorités coutumières de Malika et Tivaouane Peulh, s’oppose catégoriquement à toute attribution de baux à des promoteurs dans leur cité qui abrite déjà des bâtiments en construction. D’ailleurs certains ont été déjà démolis par la DCOS au profit de ces promoteurs.

Cette cité appartient à des Sénégalais moyens (gorgolus) mais malheureusement, elle n’est pas à l’abri des prédateurs fonciers.

Ainsi, nous tenons à vous informer que les autorités étatiques concernées (Le Ministre de l’intérieur le Gouverneur de Dakar, le sous-Préfet des Niayes, le Ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique, le Directeur des impôts et domaines le receveur des domaines de Pikine etc.) sont tous informées de cette situation. Elles ont plusieurs fois utilisé la technique de renvoi ou d’annulation des rencontres qui, pourtant fixées de communs accord, pour retarder notre dossier ou freiner l’ardeur de ces dignes propriétaires ?

Et nous estimons que la mission de ces responsables de l’administration est de régler définitivement les soucis d’habitat de ces populations secouées par l’inondation, la cherté de la location et le surpeuplement dans des maisons de 150 m2.

Nous avons toujours eu confiance à notre administration pour la gestion la plus discrète et la plus rigoureuse possible de cette affaire sans contourner leurs autorités. Mais devant les lenteurs , les réticences inavouées de certains, nous sommes obligés de nous tourner vers vous Monsieur le Président de la République pour sauver plus 35 00 familles. Car on dirait que ces hommes d’affaires sont au-dessus de notre fameuse administration où l’on rencontre des fois des agents respectables et intègres qui se désolent même des agissements de quelques parmi leurs collègues.

Monsieur le Président de la République,

« Votre dossier est très complexe, très compliqué… le pilotage de votre dossier ne sera facile…votre dossier est très sérieux ». Telle est la litanie que nous déversent la plupart de ces autorités rencontrées montrant ainsi leurs limites sur ce dossier. Et c’est désolant parce que ce sont les mêmes qui ont piloté le dossier de 9 ha attribuer à un seul citoyen comme nous autres.

Dans un même territoire d’une même commune et d’une commune voisine de surcroît, les magistrats et autres gros bonnets sont bénéficiaires d’un déclassement de 20 ha sans tambour ni trompette, nous aussi sommes en droit d’en bénéficier. Et certainement, nous osons imaginer que les attributaires de ces hectares n’ont pas obtenu les mêmes traitements que nous pour leurs dossiers.

Sur un autre plan, nous vous informons que même les récépissés des collectifs sont bloqués par la Sous-Préfecture des Niayes sans qu’on en sache les motifs. Et cela nous amène à poser un certain nombre de questions : sommes-nous toujours obligés d’étaler nos doléances sur la place publique pour qu’elles soient prises en charge ? Vu la récurrence des problèmes de logement, est-ce que vos conseillers techniques fonciers vous assistent honnêtement sur les prises décisions ? Les informations qui vous sont fournies sont-elles fiables ? Est-ce qu’on a besoin de faire tant de bruit pour qu’on s’occupe de notre sort ? A quoi servent les enquêtes de commodo incommodo auprès des populations avant toute attribution de titres ? Est-il normal d’attribuer facilement à un homme d’affaires des hectares sans tambour ni trompette et de négliger la diligence de papiers pour une superficie de 150 m2 à un goorgorlu qui gagne difficilement sa vie ?

Cependant, nous sommes conscients que la question de l’habitat demeure, au niveau national, une batterie de problèmes. Et ce sont généralement les lobbies (une partie de l’administration, promoteurs, courtiers) qui assimilent les rouages de l’établissement des titres de propriétaires sur le dos d’honnêtes citoyens avec des revenus relativement faibles et parfois ils sont mal informés sur les questions foncières.

Au premier niveau de ces problèmes, il y a la bourse permettant de trouver une parcelle ensuite celle pour en assurer la construction. En outre, si la parcelle n’est pas dans une zone litigieuse (ce qui est très rare), l’obtention du titre valide reste un casse-tête avec les lenteurs administratives.

Au regard de tous ces problèmes, l’on peut se poser la question du réel caractère public du service de l’administration foncière. N’est-il pas plutôt privé ? Compte tenu de la fréquence des litiges fonciers, quelles sont les origines de ces litiges ? La négligence des populations soucieuses de trouver un logement en serait la cause ? Ou bien sont-elles mal informées ? Ou encore la dominance des affairistes et bailleurs qui s’appuient sur le laxisme d’agents véreux de l’administration obnubilés par le gain exponentielle d’argent facile en serait-elle la source ? Pourquoi tergiverser lorsqu’il faut prendre une décision en faveur des populations victimes d’injustices issues d’un litige foncier ?

Monsieur le Président de la République

Nous sollicitons votre aide pour continuer nos travaux de constructions et s’acquitter ainsi dignement d’une de nos obligations en tant que chefs de familles. A ce titre, nous sommes prêts à verser plus de 3500 propriétaires x 250 000 frs = 875 000 000 FCA dans les caisses du trésor publics en tant que gorgorlus pour obtenir nos titres de propriétaires et nos autorisations de construire.

Connaissant votre humanisme et votre pouvoir de décision, nous osons espérer votre intervention salutaire afin que ce groupe de personnes (dont certains seraient même des prête-noms) ne nous sacrifie pas à l’autel des intérêts personnels.

Pour terminer Monsieur le Président de la République, nous souhaitons la signature d’un décret de déclassement de nos sites, la régularisation de nos parcelles pour que l’on puisse conserver le reste des bâtiments en état de délabrement très avancé et ériger de nouveaux édifices dans notre chère Cité Chérif Adboulaye Thiaw Laye.

Libasse DIAGNE, Coordonnateur du Collectif de Diallopdigue « Dialoba » la Cité Chérif Abdoulaye Thiaw Laye Malika VDN3.

Listes des « attributaires de Baux » dans la forêt classée de Malika :
TRACK ;
Makhary Niang
CONS EQUIP
PROMOCABIL
YASSALAM PROMOTION SARL
MECANICIENS
BRIQUETERIE ABDOULAYE SECK
MAKHTAR NDIAYE
SENEGALAISE DES EXPORTATIONS DES CUIRS ET PEAUX
SOSENAP
ECHANGE LEBOUS DE NGOR
BETTU
ECOBAT
GIE KAMAK
MOUHAMED LAHAT TOURE
ISMAILIA
MDV
SABLUX SA
RECASEMENT DEGUERPIS CITE VIVIANE WADE
PRIMATURE

4 COMMENTAIRES
  • Thierno Diop

    metina terope

  • SEULEUKH

    @@@@ » A ce titre, nous sommes prêts à verser plus de 3500 propriétaires x 250 000 frs = 875 000 000 FCA dans les caisses du trésor publics en tant que gorgorlus pour obtenir nos titres de propriétaires et nos autorisations de construire. » » »@@@@

    Donc vous construisez sur un site SANS AUCUN TITRE D ATTRIBUTION LEGALE (permis d’occuper, titre foncier, bail, délibération communale, etc) ET VOUS CONSTRUISEZ SANS AUTORISATION DE CONSTRUIRE, et après VOUS OSEZ DEMANDER UNE REGULARISATION §§§§§§§
    EN REALITE VOUS DEVIEZ TOUS VOUS RETROUVER EN PRISON ET LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DEVRAIT LANCER UN MANDAT D ARRET CONTRE VOUS IMMEDIATEMENT !!!

    • moussa ndoye

      Tu n’est qu’un corrompu. En plus tu bloc certains commentaires. Toutes les informations que tu viens de commenter sont heronée. Si tu es vraiment sur de de ce que tu dit veillez nous montrer votre identité Monsieur »Seuleuk »

  • moussa ndoye

    Ne sacrifier pas les intérêts de la population pour des intérêts privés.
    Laisser les populations construire et rejoindre leurs maisons. Beaucoup de ses gens sont très fatigués de la location

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