« Les positions citoyennes (…) face aux agissements politico-économiques »

Les positions citoyennes, africaines face aux agissements politico-économiques du monde…

Le protectionnisme n’est pas intégralement une option mauvaise dans certaines éventualités de la vie d’un État.

Loin de le pratiquer dans sa forme idéologique, de nourrir un sentiment anti-étranger et dans la durée, il s’agirait plutôt d’adopter une position temporaire, protectionniste pour ainsi faire face à un contexte problématique et empêcher les risques de vulnérabilité de nos chers ‹‹ états pauvres ››.

Dans ce cas, il serait perçu comme une nécessité temporaire et un support efficace pour préserver sa souveraineté économique et garantir la stabilité sociale.

Étant conscient que la mondialisation est un facteur incontournable, voire inévitable, il ne serait pas pour autant sûr pour une nation financièrement faible de tisser des fils de partenariat à tout État s’ouvrant à lui, sans pour autant analyser les réalités socio-culturelles, les politiques relationnelles qui peuvent lier ou différencier vos peuples.

Parmi ces facteurs convergents, figurent les langues, les cultures traditionnelles, les devises et même les religions..

Et il n’est pas souhaitable non plus, dans la conjoncture mondiale actuelle, de ficeler des relations économiques en sens unique au risque de s’identifier à fond au pays partenaire.

Autrement, même les craintes et tensions qui affectent l’un n’épargneront pas forcément l’autre, du fait que généralement les Etats pauvres que nous sommes, enregistrent et abritent plus d’entreprises étrangères que locales.

Même qu’il est constaté que des offres de marchés publics soient attribués directement à des sociétés extérieures sans appel d’offre ni de concours internes des entreprises nationales.

Le prétexte reste la qualité de la prestation, ce qui n’est pas toujours le cas au regard de la performance extérieure de plusieurs de ces entreprises nationales..

La guerre économique par états interposés de grandes puissances est une réalité flagrante, ainsi les pays pauvres deviennent plus vulnérables, et payent parfois le prix de la discorde moyennant des tensions de trésorerie causées par les volontés extérieures, dues à une dépendance financière montée par une politique économique injustement machinée à la base, ou un abri de tensions militaires et de guerres civiles entre courants idéologiques.

La crise irakienne est un exemple patent de guerre par belligérants interposés, et qui fait montre de deux puissances militaires qui déchargent leur bile en territoire étranger, un pays autrefois souverain et devenu le Texas de forces obscures, un terrain d’essais nucléaires, un dépotoir de résidus chimiques mortels à la respiration.

Et un peuple endure désespérément les colères extérieures de pays ennemis qui ont fini de montrer leur crainte d’une guerre frontale.

Le constat sur les menaces de destruction des intérêts américains dans les pays voisins, que présage l’Iran, suite à la mort du général iranien Qassem Souleimani, commandant de la Force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique, tué par un tir de drone américain, devrait être perçu comme une alerte psychologique pour les pauvres états que nous sommes, de devoir réfléchir sur les natures de nos partenariats extérieurs et sur la forte implantation des intérêts d’un même pays dans les secteurs stratégiques vitaux ou de développement, autrement aucune nation militairement faible ne pourrait faire face à une éventuelle menace visant à atteindre les biens du pays étranger partenaire, ciblé..

Si ce n’est la seule voie de recours resterait les forces armées étrangères.

Encore que plusieurs pays africains abritent des bases militaires de puissances occidentales, qui dans leur cahier de charge, ont cette autorisation de riposte dans certaines situations de tensions où les compatriotes et leurs intérêts seraient menacés.

A quand donc la souveraineté..?

* Papa CISSÉ

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