Les frustrés n’en finissent pas. Cette fois ci c’est au tour de l’Union des magistrats du Sénégal de désavouer le président de la République. La cause, l’adoption du projet de loi relatif à la Cour suprême.
L’Union des magistrats du Sénégal a réuni, hier, son bureau exécutif pour se pencher sur la décision du Gouvernement qui consiste en la nomination du premier président de la Cour suprême pour une durée de cinq (5) ans. Maguette Diop et ses camarades n’ont pas manqué d’inviter le gouvernement à « revoir sa copie« , pendant qu’il est encore temps. « Le bureau exécutif de l’Ums a appris que le Conseil des ministres, lors de sa réunion du 2 novembre 2016, a adopté les projets de lois organiques portant statut des magistrats et celui relatif à la Cour suprême« , renseigne-t-elle.
Ainsi, tout en se félicitant du respect de l’engagement qu’a pris le Gouvernement d’adopter le projet de loi organique portant statut des magistrats, l’Ums marque sa profonde désapprobation sur l’adoption du projet de loi organique sur la Cour suprême. Elle dénonce ainsi l’article 26 qui prévoit la nomination du Premier président pour une durée de cinq ans. Le bureau exécutif invite, à cet effet, le gouvernement à retirer le dit texte, en vue d’une large concertation, selon La Tribune, avec Senego.
Une assemblée extraordinaire est prévue, « dans les plus bref délais« , pour une ample réflexion sur la question.
Cette réforme permettrait au Premier président Mamadou Badio Camara et au procureur général de la Cour Suprême Cheikh Tidiane Coulibaly de rester en poste pendant six (6) ans alors qu’ils sont à deux (2) doigts de la retraite. Et de nombreux magistrats qui devraient les succéder son disqualifiés. Ce qui provoque la colère de l’Ums qui compte mener son combat jusqu’au bout.