Législatives et modernisation des daaras : Souleymane Gadiaga répond à Abdourahmane Diouf et à l’opposition

En cette période de campagne électorale, synonyme d’effervescence politique et alors que les choses semblent pour l’instant indécises pour l’opposition, je me vois contraint, animé par un sentiment de dégoût, de prendre ma plume, pour rédiger ces quelques lignes.

En effet, je dénonce avec la dernière énergie, la malhonnêteté et le nihilisme qui caractérisent cette opposition qui a fait de la démagogie son programme de campagne. Je suis tombé des nues quand j’ai entendu Monsieur Abdourahmane Diouf parler des ambitions de sa coalition pour les Daaras, dans ce qu’ils appellent un contrat de législature. Il a étalé toute son ignorance et celle de ses camarades sur la situation de ce secteur et les importantes mutations qui s’y sont déroulées depuis l’avènement du président Macky Sall .


Monsieur Abdourahmane Diouf, qui tente de séduire désespérément cet important électorat arabophone, veut nous ramener à des méthodes qui sont dépassées depuis longtemps par les Daaras et l’enseignement arabo islamique, avec les efforts considérables du Président de la République, pour ce segment de l’éducation, en termes de batteries de mesures, qui sont en train de changer radicalement la physionomie de ce secteur. Même s’il y a encore des défis qui restent à relever.


Monsieur Abdourahmane Diouf devrait noter pour son information et celle de ses amis de cette opposition en mal de notoriété, que le Président Macky Sall s’est définitivement engagé pour l’enseignement arabo- islamique quand il disait   lors de la cérémonie officielle de remise de prix du Concours général de 2015, au Grand Théâtre de Dakar  : « Mon ambition est de faire de l’enseignement arabo-islamique, non pas un enseignement à part, mais une partie importante, moderne et intégrée de notre système éducatif ; du préscolaire à l’élémentaire, jusqu’au supérieur ».


Avant cette déclaration, il avait déjà pris des décisions concrètes, notamment : la  Création du Baccalauréat arabo-islamique (série L AR), par le décret 2013-913 du 1er juillet 2013, portant création et organisation du baccalauréat arabo-islamique avec trois séries possibles : LAR, S1AR et S2 AR. Répondant ainsi, aux demandes répétées des représentants des écoles privées, de l’Institut islamique de Dakar et de certains hommes politiques. Ce qui avait fait dire à un journal de la place que cette instauration du baccalauréat dit « Bac arabe », libère les arabisants qui se sentent désormais comme des citoyens à part entière. Car ils ont pu obtenir en deux ans, ce qu’ils ont revendiqué, en vain, durant plus de 50 ans (Mbaye SAMB  | Publication 05/08/2013 ; L’AS).

« Cela met un terme au problème de la prolifération des diplômes en arabe et donne ainsi à des jeunes Sénégalais la chance de prétendre à un enseignement supérieur, sans avoir besoin de sortir du pays pour aller, souvent dans des conditions très difficiles, terminer leurs études secondaires », explique Babou Diakham, directeur de l’Office du baccalauréat.


L’existence de ce baccalauréat a permis à plus de 30 000 jeunes arabophones d’obtenir leur diplôme universitaire officiel, et de pouvoir s’inscrire librement dans les différentes universités du Sénégal, ce qui n’était pas possible avant l’avènement du Pdt Macky SALL. C’est pourquoi, en guise de soutien aux futurs bacheliers, le Président avait posté sur son compte Twitter à la veille de l’examen ce qui suit : « Bon courage et réussite aux candidats qui passent les épreuves du premier baccalauréat Arabe au Sénégal » ;
Ouverture de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) aux arabisants qui peuvent désormais y accéder et en sortir comme des Hauts-Fonctionnaires. (Déjà une dizaine affectée dans les ambassades) ; 
Mise en place du programme de modernisation des Daara, lancé officiellement en novembre 2013 par le Président, dont les volets essentiels sont les suivants :
Composantes

1 Amélioration de l’accès
2 Construction de 64 Daara équipés ; 32 publics et 32 non publics dans les IA de (KK, DB, LG, MT, KF, FK et KD) ;
3 Amélioration de la qualité des enseignement-apprentissages dans les Daara ;
4 Elaboration du curriculum des Daara modernes ;
5 Formation du personnel d’encadrement et d’enseignants des Daara.

Recrutement massif de nouveaux enseignants. Si l’on fait le cumul, depuis 2012, plus de 4000 jeunes-enseignants en langue arabe sont recrutés et une centaine de professeurs ; En 2021 par exemple, l’Etat a recruté un nombre important d’enseignants en langue arabe : 1400 pour l’élémentaire, 100 pour les Daaras publics ; 217 professeurs du moyen/secondaire, ce qui n’était jamais arrivé à ma connaissance dans ce pays ;


Nouveau système d´évaluation certificative disponible depuis 2014, CFEE, BFEM et BAC intégrant les franco-arabes ; 


Et enfin, pour le corps de contrôle, le pays ne comptait jusqu’en 2012, que de 56 inspecteurs en langue arabe, en 12 ans, le nombre passe de 56 à 108 soit un bond de près de 50%.

Tout ce qui précède, démontre à suffisance que le chef de l’Etat a énormément fait pour le développement de l’enseignement  arabo-islamique et l’insertion des arabophones dans le système étatique. Les arabophones sont donc fiers de leur cher Président, Macky SALL, même si, par ailleurs, il y a encore des défis importants à relever et des attentes à satisfaire. Que cette opposition qui fait les yeux doux aux arabophones, sache donc qu’elle est en terrain déjà conquis. Le Président Macky Sall occupe désormais cet espace !

Souleymane GADIAGA

3 COMMENTAIRES
  • Toutânkhamon

    C’est ça brûlez le pays vous n’en sortirez pas indemne

    • mama Ly

      Toute vérité c’est brûler. Aucun salaupard ne brûlera ce pays. Demandez à Sonko. Qui s’essaie on le brûle.

  • Ndiaye

    Yow nitte ngua. Qui parle de brûler le pays ?

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