Le Premier ministre burkinabè présente un programme axé sur la sécurité et la souveraineté alimentaire
Le vendredi, le Premier ministre du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo, a exposé devant l’Assemblée législative de transition son programme national. Celui-ci met au premier plan la lutte contre le terrorisme, la souveraineté alimentaire et la gouvernance économique, tout en appelant à une mobilisation générale pour un développement endogène.
Jean Emmanuel Ouédraogo a d’abord rendu hommage aux forces combattantes et aux populations burkinabè pour leur résilience exemplaire face à dix années de défis. Il a également exprimé sa gratitude au président du Faso, Ibrahim Traoré, pour la confiance placée en lui.
Le Premier ministre a affirmé que son gouvernement renforcerait la puissance de feu des forces combattantes et optimiserait le renseignement pour intensifier les opérations de sécurisation et de reconquête : « Mon gouvernement continuera de renforcer la puissance de feu de nos forces combattantes tout en optimisant le dispositif de renseignement pour intensifier les opérations de reconquête et de sécurisation du territoire. » Il a également annoncé l’élaboration d’une industrie de défense nationale et le renforcement des efforts conjoints avec le Mali et le Niger dans le cadre de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel.
En réponse à la crise humanitaire, le Premier ministre a salué le retour de plus d’un million de déplacés internes dans leurs localités d’origine, grâce aux actions combinées du gouvernement et des partenaires. « Nous renforcerons notre soutien pour leur réinstallation, en leur apportant logement, vivres et moyens de reconstruction », a-t-il précisé.
Pour garantir la souveraineté alimentaire, Jean Emmanuel Ouédraogo a souligné la nécessité de réduire la dépendance alimentaire du pays et d’augmenter les capacités de production. Dans le domaine de la gouvernance économique, il a promis une gestion exemplaire des fonds publics pour lutter contre la corruption, avec une politique de tolérance zéro en cas de corruption avérée.
Sur le plan économique, plusieurs mesures ont été évoquées pour moderniser les infrastructures, dynamiser les finances publiques et encourager l’industrialisation. « Nous allons intensifier le développement du tissu industriel et accroître les capacités de production dans des secteurs stratégiques », a-t-il ajouté.
S’inspirant du capitaine Thomas Sankara, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de construire un modèle de développement endogène, appelant tous les Burkinabés à s’engager dans ce projet national. « Nous devons réinventer le Burkina Faso, en nous appuyant sur nos ressources et nos valeurs pour répondre aux aspirations du peuple », a-t-il soutenu.
Cette déclaration a été rapportée par le site de nos confrères de Sud Quotidien.
