Meïssa Fall est un artiste renommé de Saint-Louis, connu pour transformer des pièces de vélos en œuvres d’art. En 2022, une exposition à la galerie Le Manège mettait en avant l’influence de Picasso sur son travail. Son atelier dans cette ville historique était un lieu inévitable pour tout visiteur, comparable à un cabinet de curiosités de l’époque de la Renaissance.
Lors de ma dernière visite, c’était pour lui apporter mon soutien après le décès de sa femme. L’ambiance était douce, le soir d’un week-end estival, dans cette ville bercée par le fleuve et caressée par la lune. Meïssa, au fond de son atelier, était entouré des vestiges de vélos qui amusent les enfants. Gentil et accueillant, il m’a étreint avec émotion, partageant sa tristesse avec dignité.
Plusieurs mois plus tard, je suis revenu en plein après-midi. L’atelier avait disparu, remplacé par un chantier de construction. Les maçons bâtissaient une nouvelle structure, symbole du développement qui efface souvent l’art et la mémoire. J’avais espéré une résistance des arts face à l’expansion des constructions modernes.
Malgré tout, la vie trouve toujours un moyen de se renouveler. Meïssa Fall a trouvé un nouvel espace, juste en face de son ancien atelier détruit. Son art continue de vivre, rappelant que l’amour, la créativité et le renouveau triomphent toujours. L’histoire de cet artiste unique se poursuit à Saint-Louis, une ville qui inspire à la fois nostalgie et espoir.