Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a inauguré à Rio de Janeiro le sommet des dirigeants du G20, en dénonçant l’escalade des tensions et les conflits armés mondiaux.
Ce sommet marque la première fois que le Brésil prend la présidence du G20, une organisation composée des 20 principales économies mondiales. À cette occasion, le président brésilien a souligné la nécessité de faire de la lutte contre la faim et la pauvreté des priorités mondiales.
Dans son discours d’ouverture, Lula a exprimé sa préoccupation face à « le plus grand nombre de conflits armés depuis la Seconde Guerre mondiale et les déplacements forcés records. » Il a également cité des statistiques de la FAO révélant que 733 millions de personnes souffriront de malnutrition en 2024.
Le président brésilien a mis en lumière les ressources considérables du monde, mentionnant que « dans un monde produisant près de 6 milliards de tonnes de nourriture par an et avec des dépenses militaires de 2 400 milliards de dollars, la situation actuelle est inacceptable. »
Le contexte mondial est tendu, avec les États-Unis et l’Union européenne soutenant l’Ukraine, tandis qu’Israël poursuit ses attaques contre la Palestine.
Lula da Silva a souligné la responsabilité du G20, qui représente 85 % du PIB mondial, d’utiliser son influence pour éradiquer la faim. Le lancement d’une « Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté » est annoncé comme un objectif majeur de sa présidence.
En écoulant près de deux ans, le Brésil a pu sortir plus de 24,5 millions de personnes de l’extrême pauvreté grâce à ses initiatives contre la faim. L’Alliance mondiale contre la faim compte déjà 37 pays participants depuis le 15 novembre.
Le G20 comprend 19 nations, dont la Chine, les États-Unis, l’Afrique du Sud, la Turquie, et des organismes régionaux tels que l’Union africaine et l’Union européenne. Ils représentent ensemble environ 85 % du PIB mondial et 75 % du commerce mondial.