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L’armée malienne et le groupe Wagner accusés de massacre à Amassine, Mali, le 19 mai

L’armée malienne et le groupe Wagner accusés de massacre à Amassine, Mali, le 19 mai

Au Mali, une trentaine de personnes ont été tuées le 19 mai par l’armée malienne et ses supplétifs russes du groupe Wagner à Amassine, dans la région de Kidal. Les rebelles du Cadre stratégique pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP) dénoncent le massacre de « civils » et une « campagne de nettoyage ethnique systématique ». Toutefois, une source sécuritaire malienne affirme que les victimes étaient des « terroristes ».

Les soldats maliens et les membres de Wagner sont arrivés à Amassine tôt le matin. Selon des sources jointes par RFI, qu’elles soient membres du CSP ou indépendantes mais proches de la rébellion, les militaires ont immédiatement pris position au niveau du château d’eau. Ils auraient tué des villageois venus chercher de l’eau. Des boutiques ont été pillées et des maisons incendiées. Selon ces sources, plus de trente villageois, tous des hommes civils, auraient été tués. Certaines victimes auraient été égorgées, d’autres exécutées par balle ou carbonisées dans leur maison.

Parmi les victimes, deux notables liés aux chefferies traditionnelles touarègues locales ont été identifiés. Une source sécuritaire malienne confirme un bilan de 29 morts à Amassine, mais insiste sur le fait que les victimes étaient armées, sans préciser à quel groupe armé elles appartenaient ni dans quelles conditions elles ont été tuées. Sollicitée par RFI, l’armée n’a pas répondu et n’a pas communiqué officiellement sur cette opération.

En mars dernier, une dizaine d’enfants avaient été tués dans une frappe de drones de l’armée à Amasrakad. En octobre, une dizaine de civils avaient été décapités à Ersane par les Fama et Wagner. De nombreuses autres allégations d’exactions ont été rapportées, bien que RFI ne les ait pas formellement recoupées de source indépendante. Par exemple, à Tassik, le CSP a déploré la mort de 11 civils la semaine dernière.

Le CSP dénonce une « campagne de nettoyage ethnique systématique » ciblant les populations touarègue, arabe et peule, et appelle des « juridictions internationales indépendantes », telles que la Cour pénale internationale, ainsi que les organisations de défense des droits humains, à mener des enquêtes.

1 COMMENTAIRES
  • zeusc

    ce que je sais la politique ancienne ne marche plus.
    envoyer des terroristes pour après c’est la population.
    les africains sont intelligents.
    c’est fini

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