L’Après Covid 19 : La Chine cherche le bouc-émissaire chez les noirs

L’Après Covid 19 : La Chine cherche le bouc-émissaire chez les noirs

De l’Amérique en Chine du virus de Covid 19 en cache le virus de la discrimination des noirs et de l’inégalité sociale qui plonge ses racines dans la nuit des temps. Si les morts se compte comme des mouches dans les hôpitaux de New-York ou le taux de mortalité des noirs est mille fois plus élevé que les blancs, la stigmatisation et le traitement discriminatoire contre les ressortissants noirs établis dans les provinces de Guangdong et de Guangzhou, dans le Sud de la Chine enfoncent le couteau sur les plaies des inégalités raciales que l’humanité n’a jamais su panser. Pour mieux comprendre les tentatives mesquines de la Chine honteuse pour faire endosser la responsabilité de ce Covid 19 aux ressortissants, il nous faut convoquer l’histoire douloureuses de l’esclavage des noirs.

Une idéologie de « supériorité » des races

L’histoire douloureuse de l’esclavage des noirs avait justement été forgé dans un discours biologiste pour établir la « scientificité » de la suprématie de la race blanche sur la race noire. De Arthur Gobineau, Jules Ferry, Gustave le Bon, a Thomas Jefferson la quête d’une narrative pour justifier l’infériorité de la race noire sur les autres races n’a jamais été de tout repos. Elle s’est souvent manifestée dernière des théories sur la race, sur des missions civilisatrices, sur des aides financières qui ne disent jamais leurs noms. Dans certains foyers dans le monde, cette quête avait pris une forme scientifique, biologique, anthropologique voie philosophique.

Le troisième président des États-Unis, Thomas Jefferson (1801-1809), qui lui-même avait une centaine d’esclaves dans de la maison blanche, voulait justifier son forfait humain en convoquant la science biologique pour établir la différence entre les races « If science could prove that black people are naturally and inherently inferior there would be no contradiction between our professed ideals and our actual practices”. Si la science pouvait prouver que les noirs sont naturellement et intrinsèquement inferieurs il y aurait plus de contradiction entre nos idéologies et nos pratiques actuelles (ma traduction)

Naturellement a travers les propos de Jefferson, nous pouvons déceler non seulement la volonté d’une justification économique pour perpétuer l’entreprise de l’esclavage mais aussi pour un désir de se faire bonne conscience pour réduire l’écart entre le direct (l’idéal des droits humains) et le faire (les pratiques sur le terrain)

Deux cents ans après, les soubresauts du Covid 19 avec son lot macabre de mort éveille ce dangereux virus de la discrimination raciale et plonge chine dans le magma de discrimination des noirs pour se faire bonne conscience de son échec face au virus. Les actes discriminatoires et racistes auxquelles les noirs sont soumis dans certaines villes chinoises en disent long non seulement sur la complexité d’un Covid 19 mais sur « l’humanité » d’une « super puissance » bien malade. En soumettant seulement les noirs aux pratiques de confinement forcé séance tenante avec portes et maisons barricadés dernière à longueur de journée sans aucune possibilité de sortir tout, la Chine démontre

  • suffisance sa quête de bouc-émissaire pour cet embarrassant Covid 19 qu’elle a été l’origine.

Autrement dit, la chine viole les droits humains et bafoue la dignité humaine en ligotant des noirs

dans les rues chinoises, comme pour dire à la face du monde que regardez -les « les noirs sont malades, c’est eux qui en ont les vrais responsables de cette maladie dans notre pays ».

Quelles leçons en tirer ?

Pour la première fois dans la marche de l’humanité, l’Homme fait face à un ennemi dont l’éradication fait appel non seulement au canon et à la bombe atomique mais au concept africain de

  • Ubuntu », c’est-à-dire faire humanité ensemble. Certes ce confinement auquel toutes les sociétés sont soumises aujourd’hui devrait être l’occasion pour cette humanité de revenir à l’urgence et l’essentiel de la solidarité humaine ou l’être prime sur l’avoir, la famille humaine sur l’individu humain, l’intellect sur les considérations raciales et ethniques, c’est-à-dire loin des dédales de souvenirs angoissants d’un monde brouillant qui tire sa légitimité sur le quantifiable technologique et le calcul économique. Ce discours qui sembler couver dans les rues, bus et magasins chinois portent les germes d’une catastrophe humaine de lourdes conséquences pour l’humanité, mille fois plus dangereux que le Covid19.

Si le discours de rejet des noirs est encore ravivé dans les cendres du racisme colonial et est inscrit dans l’imaginaire des chinois, le monde sera en recul et tous les efforts consentis par ceux ou celles qui ont lutté pour le triomphe des idéologies égalitaires ne seront que vains.

S’il y a une chose que ce Covid19 nous apprend c’est que les inégalités sociales sont plus que jamais évidentes dans le monde et les ressortissants des pays pauvres sont ceux ou celles qui paient plus les pots casses. Il urge aux leaders africains de repenser leur leadership et leur diplomatie inter/nationale pour que leurs citoyens soient traités avec respect et dignité. Les propos de Sedik Ba ont du poids « nous pouvons forcer les autres à nous aimer mais nous pouvons les poussez à nous respecter «

Face à ses contradictions et honte devant ses pairs pour avoir été la première nation ou le Covid 19 est apparu, la Chine minimise le nombre de morts enregistré dans ses hôpitaux. Pire encore, elle est en passe de concocter un discours anti-noir pour trouver un bouc-émissaire de cette pandémie qui freine la marche de l’humanité.

La chloroquine : Un médicament qui cache une forme d’humanité qu’exemple le Professeur Didier Raoul.

Alors que l’Afrique tarde à se réveiller sur l’exemple de l’Europe qui compte ses morts par centaines et par milliers, et que l’Amérique se réveille enfin sur la réalité de devenir l’épicentre de l’épidémie du Covid 19, le monde des humains n’a jamais été sous le joug d’un « infiniment petit » qui lui dicte ses lois de confinement et lui impose ses lots de mortalité semant la désolation et la peur partout. Tel Attilas, dirait-on, là où Covid 19 passe un morceau de l’humanité trépasse!

Pour la première dans la marche de l’humanité, l’Homme fait face à un ennemi dont l’éradication fait appel non seulement au canon et à la bombe atomique mais au concept africain de «Ubuntu », c’est-à-dire de faire humanité ensemble. Certes ce confinement est l’occasion pour l’humanité de revenir à l’urgence et à l’essentiel de la solidarité humaine où l’être prime sur l’avoir, la famille sur l’individu, c’est-à-dire loin des dédales de souvenirs angoissants d’un monde brouillant qui tire sa légitimité sur le quantifiable technologique et le calcul économique.

Ironie du sort, cet « infiniment petit » défie notre médicine moderne et remet en cause toute l’architecture civilisationnelle humaine en matière d’avancement scientifique et technologique comme gages de progrès humain. Tout devient relatif dans ce basculement de l’ordre mondial et que ce brusque dérèglement de l’activité humaine sur terre, sur mer et en l’air en témoigne d’une humanité impuissante face aux forces de la nature. Loin s’en faut, l’humanité ne peut jamais se rendre « maître et possesseur de la nature » comme le pensait René Descartes (Extrait du Discours de la Méthode). En revanche, signalons que Descartes a le mérite de bien nous avertir, avant notre siècle, que la conservation de la santé est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie. Nous ne saurions ne pas être d’accord avec cette affirmation cartésienne dont la véracité trouve son écho aujourd’hui dans les nombreuses lois de confinement édictées par états du monde à leurs citoyens respectifs.

A bien l’analyser de près et à bien le comprendre de loin, cette pandémie cache plus qu’un virus qui tue des malades mais aussi une humanité malade qui s’éloigne de plus en plus de son humanisme tel que compris par Mother Theresa, Nelson Mandela et les autres humanistes qui se sacrifiaient pour le bien commun. À l’image de bougies qui se consument en donnant la lueur, ces gens ont placé leur savoir et avoir à la disposition a l’humanité et au plus démunis. Nous faisons allusions à ces personnalités pour mieux comprendre le sens de l’humanité qui se dégage à travers les efforts qui sont déployés pour arrêter la pandémie. Derrière les calculs, les reculs et hésitations dont fait montre récemment quelques récalcitrants du monde scientifique pour tirer parti d’un simple médicament pour éviter la mort d’individus atteints du Covid19, se cache le mystère d’une pandémie qui en dit sur notre propre humanité. Il n’est pas question dans cette contribution de traquer toute la controverse sur la théorie de complots qui pourrait mettre l’humain au banc des accusés, mais de traquer les causes de la naissance du Covid et son évolution rapide en Europe pour voir cela réserve pour le continent africain pour les semaines à venir.

  1. Wuhan où le siège du Covid 19 : fait ou fiction?

Au cours des derniers mois, toute une littérature a été déployée sur l’origine du virus et les dangers que sa propagation pourrait avoir sur le reste de l’humanité. D’un côté si les spéculations d’une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis allaient bon train pour expliquer la naissance du virus que le président Trump qualifierait de « virus chinois », la théorie de complots pour diminuer la population mondiale (Malthus) se le disputaient avec certaines théories de déni de son existence.

Bref, ce qu’il faut savoir sur ce virus c’est qu’il y a un vaste consensus scientifique pour dire que le virus qui s’est déclaré entre le 12 et 29 décembre 2019 est un niveau type de la même famille que le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) conclut le journal Parisien. Néanmoins, même si la communauté de santé de Wuhan identifie que les malades travaillent au marché de fruits de mer de la ville dans lequel sont vendus des animaux sauvages comme des oiseaux, des serpents et des lapins, sa transmission de l’animal a l’homme n’est pas encore établie de façon scientifique. Depuis lors, beaucoup d’encore ont coulé pour repenser les rapports entre l’homme, l’animal et l’environnement. Le travail de notre collègue, Sonia Sha sur l’origine du coronavirus pose la question pertinente du pourquoi les pandémies comme le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), Ébola en Afrique de l’Ouest ou le Zika se succèdent à un rythme de plus en plus soutenu et dont 60% sont d’origine animale sauvage. Et pourtant, ces animaux n’en sont pour rien, car ce problème est ailleurs constate-t-elle en ces termes “[…]avec la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées, nous avons offert à ces microbes des moyens d’arriver jusqu’au corps humain et de s’adapter[…]

Nous pensons que ces observations de cette chercheuse méritent une attention particulière car elles posent une question de survie de l’humanité sur laquelle l’humanité elle-même doit penser davantage.

  1. L’évolution du Covid19 en Europe

La propagation rapide du Covid 19 avec son lot de mortalité avec plus 15138 morts dans le monde dont une nette majorité en Europe suscite de beaucoup de soupçons et de nombreuses réflexions sur le système de santé de certains de ces pays comme la France. Loin des théories de complots de l’éradication de la population européenne et des supputations de l’heure, la division du monde scientifique autour de l’usage de la chloroquine pour le traitement des patients atteints de Covid 19 en France suscite soupçon et beaucoup d’interrogations. Pourquoi les malades atteints du covid 19 meurent-ils comme des mouches dans les hôpitaux européens plus particulièrement en France ou il existe cette possibilité de traitement par chloroquine valide par le gouvernement?

Nous ne saurions jamais savoir le sous-jacent d’une telle méfiance de la part des détracteurs et détractrices du Professeur Didier Raoul dont le travail dans le domaine des maladies infectieuses font autorité dans le monde scientifique. Ce que la plupart des individus qui sont à l’extérieur de ce monde de la recherche scientifique ne savent pas probablement c’est que ce monde de la dont on pense être objectif et partial peut être parfois une jungle où la jalousie, l’arrogance se le disputent à l’ardent désir de reconnaissance.

Une chose est d’admettre la rigueur scientifique d’une étude sur voudrait que sur un vaste échantillons de patients atteints du Covid 19, mais une autre chose est de savoir qu’on est dans un contexte de guerre où les travaux d’essais sur le long terme ne sont proportionnels a la gravite de l’heure. Face à ces milliers de morts par jour dans les hôpitaux, l’heure n’est plus de faire des recherches longitudinales au risque des effets négatifs lies à la chloroquine. Il s’agit plus tôt de sauver le maximum de vie car la règle scientifique n’a de sens que si l’on l’applique en fonction de ses finalités. C’est là que le Professeur Didier Raoul est en avance par rapport à sa génération dans le traitement des maladies infectieuses. En cela, il donne non seulement une belle leçon d’humanité a ses collègues du monde scientifique mais a l’humanité toute entière. La quête d’une rigueur scientifique au détriment de la perte de vies humaines dit plus sur l’inhumanité de ceux qui s’alignent sur cette position rigide de réglementation occultant les vraies finalités de la médecine moderne. Le père de la pensée complexe, Edgar Morin, nous rappelle que « le calcul ne peut connaître le cœur de la vie, la chair de la vie […] les connaissances [scientifiques] doivent être d’abord une initiation à la contextualisation à ses référents concrets » (Edgar Morin, la Voix 260).

Nous estimons que la campagne de dénigrement dont Professeur Didier Raoul fait l’objet en France aujourd’hui n’est pas le fait d’une chloroquine. Elle est plutôt le fait d’un redoutable humanitaire de cœur qui ne se plie pas aux dictats des lobbies pharmaceutiques pour trahir sa conscience professionnelle.

  1. Quelles leçons pour l’Afrique

Alors que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guteres prédit récemment des millions de morts en Afrique à cause du Covid 19, la psychose gagne les consciences des populations africaines et amène leurs chefs d’états à copier et coller des mesures de confinement tout azimuts. Certes ces mesures de confinement semblent marcher dans les pays occidentaux mais peinent à être une réalité pour l’Afrique. Le prospect d’un confinement réussi est mince dans le continent africain car le taux de chômage dépasse souvent la barre de 50% avec une forte concentration des travailleurs dans le secteur informel. Nous ne saurons généraliser cette situation dans toute l’Afrique mais il est de la survie de la population que les dirigeants africains prennent des mesures d’accompagnement.

  1. Des campagnes de distribution de la nourriture par tête d’habitant
  1. Donnez l’opportunité aux populations de surseoir aux paiements mensuels d’eau et d’électricité
  1. Exigez aux multinationaux telles que les banques d’observer un moratoire de paiements des crédits sans amende durant la durée de ce confinement.
  1. Accélérez le système de micro- crédit aux populations les plus démunis

Ces mesures ne sont pas exhaustives mais elles concourent à faciliter le confinement des populations africaines. Faut-il encore signaler que les mesures de confinement édictées dans plusieurs pays européens ne saurait être appliquées dans certains pays africains car les contextes ne sont pas les mêmes la psychologie de l’environnement n’est pas le même. Sous ce rapport, nous tirons la sonnette d’alarme pour que l’Afrique tienne compte de son contexte socio-cultural dans l’application de ces mesures dont la réussite dépend largement sur l’allègement de la situation financière de la population. Vouloir confiner une population qui vit au jour le jour pour sa survie quotidienne c’est simplement construire sur du sable mouvant.

Dr Moustapha FALL

2 COMMENTAIRES
  • Souley Gueye

    Il ne faut pas partir de cas isolés pour tirer des conclusions générales erronées sur un pays respectueux et ouvert
    favorablement à l’Afrique

  • Malick Diallo

    lafricainest uncontinent de seconde zone les blancs ne respectent pas lafrique a cause de nos sales dirigeans coronpus malhonnète jai un amie homme daffaire sinois il dit que en sfrique tius les chefs detats africains sont coronpus tu peux avoire tout en afrique avec largent ces lahonte ou vas lafrique un continent mort vivant

Publiez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *