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L’alerte d’Anta Babacar Ngom au gouvernement sénégalais : « Personne n’est suicidaire dans ce pays»

La députée Anta Babacar Ngom, présidente du parti Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC) et ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2024, s’est adressée ce samedi 15 novembre 2025 à ses militants, réunis au Terrain École Enseignant à partir de 16 h, dans un discours clair et ferme à l’égard du gouvernement.

Elle a d’abord appelé à un recul des tensions afin de permettre un dialogue avec les partenaires internationaux : « Faisons baisser la tension pour que les discussions avec les partenaires… et leurs institutions internationales puissent avoir lieu, le temps est venu si nous voulons trouver une solution. » De manière plus insistante, elle a souligné son adhésion au principe de souverainisme : « Eux (le gouvernement) comme nous, nous croyons au souverainisme. Vivre de ce que l’on cultive, savoir ce que l’on possède, l’utiliser, le transformer dans son propre pays, nous sommes d’accord avec cela. »

Pourtant, elle a nuancé cette perspective qu’elle juge parfois irréaliste : « Mais… il y a aussi le fait de penser que, si on vous laisse, vous pouvez vous débrouiller tout seul, vous seul, en vivant en autarcie… Si vous ne faites pas attention, vous allez vous perdre, car ici (dans ce monde), personne n’est suicidaire dans ce pays. » Elle y affirme que l’enjeu n’est pas la recherche d’une autarcie isolée mais le travail utile : « Ce que nous voulons, c’est travailler, et que ce travail soit utile … C’est là que se situe l’enjeu. »

Anta Babacar Ngom a ensuite tourné son regard vers le secteur privé, qu’elle désigne comme « le meilleur allié » de l’État dans la phase actuelle du pays : « J’appelle donc le gouvernement en place à travailler davantage avec le secteur privé. Formel comme informel. Au stade où en est le pays, je crois que le secteur privé est son meilleur allié. » Elle s’est félicitée de l’engagement des chefs d’entreprise sénégalais : « Ils prennent leur argent, prennent leurs biens, prennent leur espoir, et l’investissent ici au Sénégal. Et ils ne fuient pas quand tout le monde fuit pour aller ailleurs. Ils travaillent, font travailler des milliers de Sénégalais, et font vivre des millions de personnes dans la population. » Elle a conclu en lançant un appel à l’État : « Que l’État dialogue avec son secteur privé. Ils ont les capacités d’investir si l’État les accompagne. Et croyez-moi, seul le Sénégal les intéresse… et je sais de quoi je parle. »

Ce discours intervient dans un contexte politique marqué par une tension grandissante entre le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre Ousmane Sonko. Depuis la désignation de Sonko comme chef du gouvernement en avril 2024, après l’élection de Faye, leur duo s’est progressivement transformé en confrontation. Selon plusieurs analyses, le conflit est illustré notamment par la révocation de la coordinatrice de la coalition présidentielle par le chef de l’État, une décision à laquelle le parti de Sonko a réagi vertement.

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Un commentaire

  1. Ce gouvernement ne travaille pas. Le president est deja dans la recherche du deuxieme mandat, Il est dans l’immobilisme et rien ne bouge.


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