La sincérité du Prophète (Par Professeur Khadim Mbacké)

Le Prophète atteint le plus haut degré de sincérité. Il donne le plus bel exemple aux membres de sa communauté pour qu’ils l’imitent de manière à réaliser leur bonheur ici bas et dans l’au-delà. Tout membre de sa communauté réputé pour sa sincérité lui doit cette qualité.

C’est le cas de tous les califes bien guidés, les imams droits, les oulémas pratiquants, les combattants sincères, les auteurs originaux et les prédicateurs réussis. Tout bien réalisé, toute récompense méritée seront redevables au Prophète sans que cela n’entraîne la diminution de ce qui en reviendra à leur auteur. Le Prophète ne se contenta pas d’apprendre la sincérité aux membres de sa communauté par les actes car il l’exprima clairement dans ses propos en disant:

«Ce que je crains le plus pour vous, c’est  le polythéisme subtile.»
– «ô Messager d’Allah, qu’est ce que le polythéisme subtile?»
– « c’est le désir de se faire voir à l’œuvre. »

« Certes, Allah le Béni et Très haut dira le jour où il procédera à la rétribution des actes des fidèles: allez à ceux que vous souhaitiez qu’ils appréciassent vos œuvres au cours de votre vie sur terre et voyez s’ils possèdent de quoi vous récompensez!».

Son Maître l’avait auparavant mis en garde contre  le m’as-tu vu en ces termes: «En effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : « Si tu donnes des associés à Allah, ton oeuvre sera certes vaine; et tu seras très certainement du nombre des perdants» (Coran,39:65). Aussi, le Prophète fut-il vraiment le guide des sincères, le plus illustre des pieux et le modèle à suivre des sincères.

2.4-La générosité du Prophète

Il prouva que cette qualité était une partie intégrante de sa nature. Il se révéla aux siens comme si la générosité était ancrée en lui et comme si la prodigalité lui servait de bouclier . Il apporta avec lui une générosité doublée du prestige, d’une noblesse d’âme originale, d’un langage de qualité sublime et d’un caractère d’une hauteur éblouissante.

Il apporta une nouvelle dimension à leur générosité qui, auparavant, se limitait soit à des largesses, soit à un prestige doublé de l’orgueil. Les  généreux apparurent petits devant lui.
En effet, il honorait les chefs et accueillait  tout le monde avec un sourire. Son visiteur croyait que personne ne lui était plus cher que lui. Il rassurait par ses propos et faisait de son sourire un don quand il ne possédait rien d’autre à offrir…

«Rendez heureux par la parole quand la situation ne permet pas de faire mieux» Allah lui-même a attesté sa noblesse d’âme en ces termes: «C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d’Allah). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t’es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance» (Coran,3:159). Il donnait tout ce qui lui était demandé:
«Qu’on lui dise: donne ceci et cela Lui ne disait jamais non depuis sa prime jeunesse!»

Le Prophète prodiguait ses dons avant même d’être sollicité; il offrait de la nourriture aussi bien en période de disette qu’en période d’abondance. Il éprouvait de la compassion envers les solliciteurs et s’enquérait de la situation des nécessiteux. Dès qu’il se rendait compte de la présence d’un pauvre , il lui faisait bénéficier de ses largesses sans attendre qu’on le sollicite. Il offrait à celui qui le sollicitait plus que ce qu’il attendait de lui. Quand il vit Abou Hourayra et lit la faim dans son regard, il invita avec d’autres à partager un bol de lait caillé qui était le seul qu’il possédait.

Quand des biens lui étaient amenés abondamment, il les redistribuait séance tenante. Une fois, il se leva rapidement au sortir d’une prière, histoire de dépenser des biens qu’il avait oubliés chez lui et craignait qu’ils ne passassent la nuit sur place. Il dépensait les biens à l’instar d’une personne qui ne redoute pas la pauvreté.
«Quand on venait le solliciter, on le trouvait le vissage illuminé comme si on était venu lui apporter ce qu’on allait lui demander!»

Quand on lui offrit un manteau dont il avait grand besoin, à peine le porta-t-il qu’un homme vint le lui demander. Il lui offrit avec une immense joie.  Un homme se saisit un jour de son manteau et le retira de sorte à laisser des traces sur son noble cou pour lui lancer: donne moi des biens d’Allah que tu conserves! Il ne se contente pas d’offrir des biens au solliciteur, mais il le fit avec spontanéité, le visage illuminé par un sourire..

 

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