La Polynésie française verra sa distribution de presse nationale et internationale cesser de manière définitive à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. Ceci résulte de la décision annoncée par Hachette Pacifique qui justifie cet arrêt par des pertes financières conséquentes. Cette décision installe d’inquiétudes et de perplexité sur le Fenua.
Nouvelle-Calédonie La 1ʳᵉ rapporte qu’Hachette Pacifique a informé les buralistes de cet arrêt par une note leur signifiant la cessation des importations. La filiale du groupe français avait, sans succès, sollicité le Haut-commissariat de France en Polynésie pour obtenir un soutien, indiquant que le service de distribution était « largement déficitaire ».
Ce changement marque une étape critique dans une crise de distribution en cours depuis plusieurs années. Déjà impactée en 2020 par la pandémie de Covid-19 qui avait interrompu les quotidiens, suivis par les hebdomadaires et mensuels en 2024, la presse ne parvient plus en Polynésie que par bateau, impliquant des retards significatifs, d’après le média public français.
Dans les points presse polynésiens, environ 600 titres disparaîtront des rayons dès janvier 2025, ne laissant en vente que quelques magazines locaux ainsi que Tahiti Info, le seul quotidien imprimé sur place. Selon Nouvelle-Calédonie La 1ʳᵉ, Éric Matton, directeur de France Messagerie, envisage une distribution alternative via la Nouvelle-Calédonie, bien que les récents troubles survenus sur le territoire rendent ce projet incertain.
Par ailleurs, il existe une autre option qui serait l’impression des titres nationaux par un imprimeur polynésien, même si celle-ci reste à être mise en place. Pour les buralistes et leurs employés, cette situation pourrait avoir des conséquences significatives, note le média public français.