La Matinale Senego : Diomaye et le Conseil supérieur de la magistrature, tensions à Ouakam, Me Ciré au Burkina
Bonjour et bienvenue dans la matinale de Senego de ce dimanche 11 août 2024. Plongeons ensemble dans les évènements marquants de la nuit sur notre site. Autant vous dire que ça a été une soirée bien remplie. Voici les trois articles les plus débattus et pour le reste, suivez le guide de notre sommaire.
Faut-il le rappeler, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est l’institution constitutionnelle chargée de garantir l’indépendance de la justice.
Il doit être le gardien des garanties statutaires des magistrats, de la transparence dans la nomination des magistrats et du respect du principe sacro-saint de l’inamovibilité du juge.
La première séance du CSM du nouveau régime, qui s’est tenue hier, après les Assises de la justice, n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture vertueuse.
Les décisions qui y sont prises perpétuent, en effet, la présence hégémonique de l’Exécutif et la posture pusillanime des magistrats. Les critères d’affectation des magistrats doivent être objectifs. Ils ne doivent aucunement dépendre des décisions favorables ou défavorables rendues à l’égard d’un homme politique.
Il faut du courage et de la volonté politique d’opérer des ruptures vertueuses du côté de l’Exécutif et un sens élevé des devoirs de leurs charges de la part des magistrats.
Mais, tant que le chef de l’Etat ne tiendra pas sa promesse d’être au dessus de la mêlée en veillant au fonctionnement régulier des institutions, tant que les magistrats oublieront leur rôle constitutionnel de pouvoir et de gardien vigilant des droits et libertés, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et l’Etat de droit tant espérés ne seront qu’un leurre.
Juge Dème : La première séance du CSM du nouveau régime n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture
Ce samedi, le quartier de Ouakam à Dakar a été le théâtre de vives tensions alors que des jeunes membres du « mouvement Moomeelu Ouakam » sont descendus dans la rue pour protester contre l’attribution de terrains aux joueurs de l’équipe nationale de football. Cette décision, prise par l’ancien président Macky Sall en reconnaissance du triomphe des Lions à la CAN 2021 au Cameroun, a suscité la colère des habitants de Ouakam, qui revendiquent la propriété historique de ces terres.
Pour exprimer leur mécontentement, les jeunes Ouakamois ont érigé des barricades, utilisant des pneus en feu, de grosses pierres, et des bacs à ordures pour bloquer la circulation. Leur objectif : attirer l’attention des autorités sur ce qu’ils considèrent comme une spoliation de leur patrimoine foncier au profit des footballeurs.
L’intervention rapide des forces de l’ordre a permis de disperser les manifestants et de rétablir la circulation. Après des moments de tension, le calme est revenu dans le quartier, mais la revendication des jeunes de Ouakam reste forte. Ils demandent la restitution de leurs terres, dénonçant ce qu’ils estiment être une injustice flagrante.
Tensions à Ouakam : Forces de l’ordre et jeunes en confrontation pour des terrains attribués aux Lions de la CAN
Me Ciré Clédor Ly, avocat de renom, séjourne actuellement au pays des hommes intègres, le Burkina Faso. Une photo légendée a immortalisé un moment très particulier de ce voyage. « Je me suis accroupi et recueilli là où Thomas Sankara a reçu la décharge des armes des ennemis du Peuple Burkinabé et de l’émancipation des peuples Africains, sans armes et à mains nues », a-t-il écrit.
Me Ciré Clédor Ly a toujours voué une admiration particulière à Thomas Sankara, l’illustre capitaine rebelle et charismatique du Burkina Faso. Cette visite a donc une charge symbolique forte pour l’avocat, qui honore la mémoire de Sankara.
Me Ciré Clédor Ly : « Je me suis accroupi et recueilli là où Thomas Sankara a reçu… »
Merci d’avoir suivi cette édition de la matinale de Senego. Passez une excellente journée et restez connectés pour plus d’actualités sur notre site.