La France répond aux critiques américaines sur sa défense
La France a pris position face aux critiques émises par le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, concernant ses dépenses militaires, notamment en lien avec ses engagements envers l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord). Cet échange intervient alors que les tensions avec les États-Unis s’intensifient suite à la réélection de Donald Trump.
Lors d’une conférence de presse ce vendredi, Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a précisé que la France s’engage à renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe depuis 2017. Il a rappelé les propos du président Emmanuel Macron à la Sorbonne en avril 2024, affirmant la nécessité d’une « défense européenne crédible » et d’un renforcement de la souveraineté de l’Union européenne.
En réponse aux accusations américaines selon lesquelles les efforts de défense européens seraient insuffisants, Christophe Lemoine a souligné que la France respecte l’objectif de l’OTAN de consacrer 2 % de son PIB à la défense. En outre, il a mentionné l’augmentation significative du budget militaire français, qui devrait doubler d’ici 2027 grâce à la loi de programmation militaire de 2023.
Ces déclarations interviennent après que Donald Trump, lors de son discours d’investiture, a émis des doutes sur l’engagement des États-Unis à protéger les membres de l’OTAN qui ne respectent pas leurs obligations financières. En écho à ces préoccupations, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a exprimé sur France Inter une position ferme en affirmant : « On ne va pas échanger notre sécurité militaire contre des hamburgers. » Cette déclaration répondait à l’idée d’un éventuel « deal » transatlantique, mêlant défense et concessions économiques, évoqué par Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne.
Ce contenu a été adapté d’un article publié par nos confrères d’Anadolu.