Vous êtes passé de 95 secondes à plus de 145 secondes. Qu’est-ce qui s’est passé ?
J’ai 50 secondes de pénalité. J’ai dû passer trop court sur une borne, à peine une demi-tête, ce qui a réduit mon score.
Une finale pour une première participation aux JO. Déjà grandiose ?
Ce n’était pas mon objectif de faire une finale, une demi-finale ou une qualification. Mon objectif était de ramener une médaille au pays, car cela fait quelques années que le pays l’attend. J’ai fait un bon match pour ma mère, pour le pays. Je n’ai rien regretté car j’ai tout tenté.
Et l’avenir, ça promet ?
Ça dépendra du Comité olympique. L’expérience au village olympique ne s’est pas très bien passée. Le staff n’était pas très à l’écoute des athlètes. Après ce que j’ai vécu au Village, à Paris, je ne veux pas revivre une telle expérience.
Entre le canoë et vous, c’est une longue histoire depuis votre petite enfance. C’est toute votre vie ?
C’est toute la vie, mais un sportif ne vit pas toujours de cela à vie. Mon objectif reste de ramener une médaille à la maison.
L’expérience vécue au village a-t-elle impacté sur votre performance ?
Elle m’a carrément impacté. Ce matin (hier, lundi 29 juillet 2024), on m’a dérangé dans ma chambre alors que j’essayais de rester concentré. C’était pareil il y a deux jours, c’est vraiment dommage.
J’avais clairement dit au début que je visais une médaille et je pense sincèrement que j’en étais capable et voilà.
Et à qui la faute : le Comité d’organisation ou le Cnoss ?
C’est le staff imposé par le Comité olympique qui ne m’a pas mis dans de bonnes conditions de préparation.
Donc, vous ne pensez pas déjà à Los Angeles 2028 ?
Ça dépendra du staff. Pour le moment, je ne veux pas revivre une telle expérience. J’ai besoin du soutien de tout le monde, mais je ne l’ai pas senti cette fois.