Jean Charles Biagui remet en question la rationalisation des partis politiques au Sénégal
Jean Charles Biagui, enseignant-chercheur en sciences politiques, exprime ses réserves quant à la rationalisation des partis politiques souhaitée par le nouveau régime. Dans un entretien accordé le jeudi 9 janvier, Biagui met en avant les complexités de cette réforme. Selon lui, l’augmentation du nombre de partis est due à divers facteurs qu’une simple réglementation ne peut pas modifier aisément.
Parmi ces facteurs, il cite la pauvreté du débat politique, les particularités du système électoral et la culture politique sénégalaise. D’après le site Sud Quotidien, Biagui s’oppose à la stricte application de la Loi n° 81-17 du 6 mai 1981, estimant que celle-ci ne suffira pas à endiguer le phénomène. Il plaide ainsi pour que les autorités, sous la présidence de Diomaye, misent sur la concertation en complément des mesures réglementaires.
Biagui suggère également de rationaliser les partis en évaluant leur contribution au débat public et en établissant un cadre institutionnel apte à limiter leur nombre et leurs fonctions. Il appelle à soutenir un débat politique plus sain, éloigné de la politique politicienne, et à favoriser le renouvellement des élites, afin de contrer l’opportunisme parlementaire.
En citant une partie de l’article trouvé chez nos confrères de Sud Quotidien, il se demande si l’État doit intervenir en démocratie pour appliquer des lois non exploitées, tout en soulignant l’importance de respecter la liberté d’association.