À Tokyo, le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, rencontre un obstacle important alors que débute une nouvelle session parlementaire. Le vendredi marqué le commencement de cette session, durant laquelle son gouvernement de coalition doit garantir le soutien des petits partis pour adopter des lois cruciales.
Dans une allocution à la chambre basse, Ishiba a exposé une vision axée sur la transformation du Japon en une nation plus « durable » et « indépendante ». Ce discours connaît une résonance particulière dans une session parlementaire s’étendant sur 150 jours. Pour faire passer le budget national et d’autres projets de loi gouvernementaux, la coalition d’Ishiba, composée du Parti libéral-démocrate (PLD) et du Komeito, doit obtenir un appui supplémentaire.
Actuellement, le PLD et le Komeito détiennent ensemble 221 sièges à la Chambre des représentants. Ce chiffre est inférieur des 12 voix nécessaires à atteindre la majorité de 233 sièges, dans cette chambre comptant 465 membres. Pour combler ce déficit, des négociations sont en cours avec le Parti Démocratique pour le Peuple (DPP), qui possède 21 sièges.
Ishiba a souligné l’importance de discussions productives entre les partis au pouvoir et ceux de l’opposition, exprimant : « Les partis au pouvoir comme ceux de l’opposition doivent engager des délibérations approfondies et s’efforcer de s’assurer que le peuple nous comprenne et nous soutienne. » Son appel vise à obtenir un soutien des deux bords avant le débat budgétaire.
Le mois passé, le Cabinet dirigé par Ishiba a approuvé un projet de budget jamais aussi élevé de 115,54 trillions de yens, soit environ 733 milliards de dollars, pour l’année 2025 qui débutera en mars. Selon Kyodo News, environ 60 projets de loi pourraient être présentés durant cette session, se prolongeant jusqu’au 22 juin. Parmi ces propositions se trouve une réforme fiscale demandée par le DPP, visant à relever le seuil de revenu pour les paiements fiscaux.
Bien que la coalition conserve une majorité dans la chambre haute, des défis se profilent pour le gouvernement d’Ishiba, notamment concernant la sécurité. Ces défis ont été accentués avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Cependant, les relations du Japon avec la Chine semblent s’améliorer. Ce texte a été lu sur le site de nos confrères de Anadolu et traduit de l’anglais par Sanaa Amir.